Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, où il a recueilli 18,6% des suffrages, François Bayrou a annoncé la disparition de l'UDF, créée il y a près de 30 ans, et son remplacement par un nouveau courant. Ce "parti démocrate" représentera "les Français qui veulent une politique nouvelle, indépendante, libre dans son expression et décidée à défendre les citoyens sans se laisser intimider par les menaces ou les tentations diverses liées au pouvoir", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse le 25 avril. François Bayrou n'a donné aucune consigne de vote à ses quelque 6,8 millions d'électeurs pour le second tour dimanche. Le député béarnais a toutefois précisé cette semaine qu'à titre personnel il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy. A l'inverse, plus des deux-tiers des 29 députés UDF ont appelé à voter pour le président de l'UMP. Pour nombre d'entre eux, ce choix a été dicté par le souci de préserver leurs chances d'être réélus le mois prochain en ne se retrouvant pas confrontés à un candidat de l'UMP dans leur circonscription. Pour obtenir un groupe au Palais-Bourbon, le nouveau parti centriste devra compter plus de 20 députés.Frédéric Frangeul (avec Reuters)