Conflit d'intérêts : "je suis blanchi", assure Aquilino Morelle

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Louis Hausalter , modifié à
L'enquête préliminaire visant l'ancien conseiller de François Hollande, sur une éventuelle prise illégale d'intérêts en lien avec des laboratoires pharmaceutiques, a été classée sans suite.

"Je suis blanchi". Aquilino Morelle contre-attaque. Dans une interview au Parisien, lundi, l'ancien conseiller politique de François Hollande affirme que l'enquête préliminaire ouverte contre lui en avril dernier sur une supposée prise illégale d'intérêts a été classée sans suite par le parquet financier. Une information confirmée à l'AFP de source judiciaire.

A l'origine de cette affaire, des informations de Mediapart selon lesquelles Aquilino Morelle a effectué en 2007 une mission rémunérée 12.500 euros pour un laboratoire pharmaceutique, alors qu'il était membre de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Des révélations qui l'avaient contraint à démissionner de son poste à l'Elysée, le 18 avril. "Je suis blanchi", assure-t-il dans Le Parisien.

Au sujet de sa mission pour le laboratoire danois Lundbeck, Aquilino Morelle invoque "un simple oubli" de la déclarer à sa hiérarchie. Pour lui, "la soi-disant 'affaire Morelle' a fait pschitt, pschitt et repschitt". Mais au-delà de ces soupçons, le conseiller de Hollande avait surtout été critiqué pour avoir fait venir un cireur de chaussures à l'Elysée. "J'ai commis une erreur, en effet, et je la regrette", reconnaît-il, aujourd'hui, en assurant toutefois qu'il ne l'a fait qu'"une seule fois".

"Une élimination politique". Pour lui, cette affaire a été instrumentalisée. "On a monté un dossier pour servir d'alibi à ce qui est une élimination politique", dénonce-t-il. Dans son collimateur, certains proches du président : "aux yeux du cercle historique des hollandais, élus et collaborateurs, j'étais un adversaire".

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