Conférence de François Hollande : "long, trop long !"

Ils étaient 600 journalistes présents à l’Elysée mardi pour la troisième conférence de presse de François Hollande, parmi eux de nombreux correspondants de la presse étrangère à Paris.
Ils étaient 600 journalistes présents à l’Elysée mardi pour la troisième conférence de presse de François Hollande, parmi eux de nombreux correspondants de la presse étrangère à Paris. © REUTERS
  • Copié
, modifié à
LE POINT DE VUE DE - Europe1.fr a demandé à des journalistes étrangers ce qu’ils avaient pensé de l’intervention du chef de l’Etat.

Ils étaient 600 journalistes présents à l’Elysée mardi pour la troisième conférence de presse de François Hollande, parmi eux de nombreux correspondants de la presse étrangère à Paris. Europe1.fr a souhaité leur demander leur point de vue sur l’intervention du chef de l’Etat.

14.01-vignette-luisa-pace

Luisa Pace, correspondante  italienne, pour site La Valle de Templi.

Le moment fort : "Aucun" selon la journaliste italienne qui a trouvé la conférence "linéaire, dans laquelle il n’y a eu aucune surprise", estime la journaliste.

La meilleure question : "La question que j’ai trouvé la plus intéressante ou du moins celle qui a retenu mon attention est celle qui a concerné l’augmentation du nombre d’expulsions de Roms par la France", confie la journaliste. "Néanmoins, si la question était très intéressante, j’ai été déçue par la réponse de François Hollande qui a botté en touche en disant que la France n’avait à rougir", regrette-t-elle.

La petite phrase : "Pour moi, la petite phrase à retenir est : "Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c'est tout le contraire". On a l’impression que le président Français s’excuse de mesures qu’il compte mettre en place et qu’il est sur la défensive", explique la journaliste.  

14.04-vignette-stefan

Stefan de Vries, correspondant néerlandais, pour RTL Nieuws.

Le moment fort : "Je suis bien embêté par votre question parce que pour moi il n’y a eu aucun moment fort. C’était long, trop long !", estime le journaliste néerlandais. "En fait, si je devais choisir un moment fort ce serait celui où François Hollande a dit "cette conférence de presse est terminée". C’était enfin la fin d’un monologue de 2h30", ajoute-t-il.

La meilleure question : "Pour moi la question à retenir, c’est celle ou plutôt celleS qui concernaient l’affaire Gayet. Tout le monde attendait cela. Tout le monde était là pour ça d’ailleurs", estime-t-il. "Je trouve que François Hollande aurait dû évacuer le sujet dès le début. Il n’y a pas meilleure défense que l’attaque", poursuit le journaliste.

La petite phrase : "Moi j’ai été choqué par les propos de François Hollande sur Dieudonné. Le chef de l’Etat a dit : "la liberté d'expression ne peut se trouver en aucune façon diminuée, sauf circonstance exceptionnelle" [ajoutant "quand la dignité des personnes est en cause ou que des troubles majeurs à l'ordre public peuvent être opposés", NDLR]. Pour moi, c’est dangereux de dire cela", confie le correspondant, "je suis étonné que personne ne l’ait relevée".

14.01-geert-declercq

Geert Declercq, correspondant belge pour Reuters, chargé des questions énergétiques.

Le moment fort : "Pour moi, le moment fort de cette conférence de presse a surement été celui où François Hollande a annoncé sa volonté d'opérer un rapprochement énergétique entre la France et l'Allemagne", confie le journaliste belge. "Delphine Batho [Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, NDLR] avait commencé à travailler sur le dossier avant d'être remplacée au gouvernement", précise-t-il, soulignant qu'il a trouvé la conférence de presse "passionnante et de loin la plus intéressante" de celles données par le chef de l'Etat jusqu'à présent.

La meilleure question : "La meilleure question est sans doute celle posée par le premier journaliste qui a pris la parole. J'ai trouvé qu'il avait posé la question que tout le monde attendait avec beaucoup de respect et l'exercice n'était pas facile", estime le journaliste.

La petite phrase : "J'ai été marqué par la réponse formulée par François Hollande sur sa vie privée. Il a dit : "chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c'est notre cas (...) mais j'ai un principe c'est que les affaires privées se traitent en privé". François Hollande savait qu'il serait attaqué ou questionné sur sa vie privée. Il a su se défendre", conclut le journaliste belge.