Comptes de campagne : un contrôleur du dossier de Mélenchon a démissionné

Un des contrôleurs de comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon a démissionné.
Un des contrôleurs de comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon a démissionné. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Guy Chalvron a démissionné de la commission chargée de contrôler les dépenses des candidats à la présidentielle. Il lui reproche d'avoir passé outre des réserves sur les comptes de Jean-Luc Mélenchon.

Un des rapporteurs de la commission chargée de contrôler les dépenses des candidats à la dernière présidentielle a démissionné de l'institution en lui reprochant d'avoir passé outre à des réserves émises sur une partie des comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon, rapporte dimanche Le Parisien.

"Nombreuses divergences de fond". "Vous ne m'offrez d'autre alternative que celle de me soumettre ou de me démettre", a écrit Jean-Guy de Chalvron au président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) dans un courrier publié par le journal. Dans ce courrier rédigé fin novembre, il fait état de "nombreuses divergences de fond" entre ses propositions et les recommandations finales de la commission et déplore l'"absence de consensus" sur le contenu de la lettre de griefs qui a été adressée au candidat de la France insoumise.

Réserves sur 1,5 million d'euros. Selon Le Parisien, Jean-Guy de Chalvron, un des deux rapporteurs chargés d'examiner les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon, estime qu'un certain nombre de dépenses du candidat - pour 1,5 million d'euros sur un total 10,7 millions -, ne pouvaient ouvrir le droit à un remboursement par l'Etat sans pour autant entraîner un rejet de ces comptes.

D'autres rapporteurs ont claqué la porte. Cet inspecteur général de l'administration à la retraite dit s'être heurté "à un refus extrêmement brutal" de la part de la CNCCFP à propos des propositions de régularisation qu'il lui a soumises, étant invité à les revoir nettement à la baisse. Le Parisien ajoute que deux, voire trois autres rapporteurs de la Commission ayant eu à vérifier les comptes d'autres candidats en ont aussi claqué la porte.