Comptes de campagne : Rihan Cypel (PS) dit "du calme" à Dray et Hamon

Eduardo Rihan Cypel demande "du calme" à Julien Dray et Benoît Hamon.
Eduardo Rihan Cypel demande "du calme" à Julien Dray et Benoît Hamon. © Europe 1
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Sur Europe 1, lundi, le secrétaire national du PS Eduardo Rihan Cypel a appelé à l'apaisement entre Benoît Hamon et Julien Dray, ce dernier ayant demandé un audit des comptes de la campagne du premier.
INTERVIEW

L'affaire empoisonne les relations entre l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon et ses anciens camarades socialistes, qui l'ont vu recevoir un score de 6,36% au soir du premier tour de la présidentielle, le 23 avril. Parmi eux, Julien Dray a récemment réclamé un audit des comptes de campagne de Benoît Hamon, afin de savoir pourquoi chaque voix récoltée par l'ancien PS, aujourd'hui à la tête du mouvement du 1er-juillet, a coûté aussi cher. Lundi, sur Europe 1, le secrétaire national du parti, Eduardo Rihan Cypel, a demandé "du calme" aux deux parties.

"Autocritique". "Ce n'est pas avec des calculs de boutiquiers ou d'experts-comptables qu'on va redresser le Parti socialiste. Mais attention, moi je ne suis pour aucun tabou. Il faut qu'on regarde toutes les questions, il faut qu'on arrive à faire l'autocritique de cette campagne, le pourquoi de cet effondrement historique du candidat socialiste à l'élection présidentielle. Mais faisons-le avec calme, avec respect de tout le monde", a indiqué l'ancien parlementaire de Seine-et-Marne, qui a réclamé "du respect" entre les camps de Julien Dray et de Benoît Hamon. 

"Résultat très modeste". D'après les chiffres déposés à la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) et parus au Journal officiel du 3 août, Benoît Hamon a dépensé 15 millions d'euros pour un résultat de 6,36% au premier tour, soit 6.58 euros dépensés par voix récoltée. "On trouve que c’est beaucoup de sous pour un résultat très modeste", a critiqué Julien Dray, vendredi, à qui le camp de Benoît Hamon a répliqué en avançant qu'"avec un parti divisé, la déloyauté inédite de nombreux dirigeants socialistes (…), le candidat avait toutes les raisons de compenser les difficultés par des dépenses supplémentaires. Ce choix n’a pas été fait et les dépenses sont restées dans le budget initial prévu."