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Antonin André , modifié à
Le chef de l'Etat a surpris tout le monde en annonçant qu'il ne se présenterait pas en avril 2017.

François Hollande, qui a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas de second mandat en 2017, a surpris tout le monde. Mais comment le Président en est-il arrivé à prendre cette décision ? C’est une question intime à laquelle lui seul peut répondre. Une décision qu’il a mûrie ces dernières semaines et qu’il a gardée secrète jusqu’à jeudi après-midi.

Ses plus proches ne savaient rien. Même les plus proches du Président n'étaient pas au courant. Julien Dray, un ami proche de François Hollande qui lui parle tous les jours, n’en savait rien jeudi à la mi-journée. Qu’est ce qui a pesé ? J’ai régulièrement vu le Président pendant son quinquennat en privé, sans conseiller et je lui ai souvent posé la question d’une nouvelle candidature. Il était programmé pour ça. C’était son inclination naturelle.

"Si je n'ai aucune chance…" En même temps, François Hollande m’a souvent répondu : "s’il n’y a aucune chance de victoire, je ne me représenterai pas". Comme il le dit dans sa déclaration, il a toujours été lucide, capable de raisonnement froid, de distance.

La dernière fois que je l’ai vu, c’était le 26 octobre. Il s’interrogeait ouvertement sur le risque de s’abîmer dans une primaire. Il prenait en exemple Nicolas Sarkozy au milieu de ses anciens ministres. La défaite de l'ancien chef de l'Etat au premier tour de la primaire de la droite a dû influencer la décision de Hollande.

Sa famille lui a conseillé de ne pas y aller. Enfin, un dernier élément a pesé dans la balance. Ses proches, sa famille, ses enfants lui ont tous déconseillé de se représenter. Ségolène Royal dont il est resté très proche lui a formulé le même conseil. Il les a écoutés.