Collard et Le Pen accueillis dans la cohue

Les deux députés Front national ou apparenté, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ont fait mercredi leur entrée symbolique à l'Assemblée nationale.
Les deux députés Front national ou apparenté, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ont fait mercredi leur entrée symbolique à l'Assemblée nationale. © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Les deux élus du Front national ont fait, mercredi, leur entrée à l'Assemblée nationale.

Les deux députés Front national ou apparenté, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ont été accueillis dans la cohue, mercredi à l'Assemblée nationale.

"Je ne savais pas qu'il fallait être rugbyman pour entrer"

Les deux élus FN ont, en effet, entamé dans la pagaille leurs démarches de nouveaux élus. "Je ne savais pas qu'il fallait être rugbyman pour entrer à l'Assemblée", a raillé l'avocat qui tenait par l'épaule Marion Maréchal-Le Pen au milieu d'une mêlée de cameramen et de photographes. "Je suis étonnée que cela vous émeuve autant", a répondu la benjamine de l'Assemblée à un journaliste qui lui demandait si cet accueil médiatique la surprenait. 

Gilbert Collard a assuré que malgré l'absence de groupe, les deux élus "marinistes" n'auraient pas de problèmes pour se faire entendre". "Ca ne sera pas ici", a-t-il dit en montrant l'hémicycle du doigt, "ca sera là", dans la cour ou les couloirs.

Après 15 ans d'absence

Le Front national, qui se dit victime du scrutin majoritaire à deux tours, n'avait plus eu d'élus - à une exception près en 1997 - depuis 1986, quand la proportionnelle lui avait permis d'avoir 35 députés.

Gilbert Collard, élu dans la 2e circonscription du Gard sous la bannière du "Rassemblement bleu marine", a décliné à son arrivée au Palais-Bourbon l'offre de Marine Le Pen d'adhérer au Front national et d'entrer au bureau politique.  "Je ne serai pas membre du FN", a-t-il dit aux journalistes, expliquant qu'il préférait conserver l'image de "rassembleur" qui lui a permis de remporter un siège dans le Gard. Marine Le Pen avait jugé mardi qu'il ne serait "pas totalement absurde de le voir intégrer une structure qui, justement, doit discuter de nos orientations, réfléchir à notre stratégie, à notre tactique politique".

"On a le sentiment de réparer une injustice puisqu'on n'est, hélas, que deux à être là", a dit Gilbert Collard à son arrivée à l'Assemblée avec la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.