Cohn-Bendit : "Je me suis posé la question d’aller" au gouvernement

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Daniel Cohn-Bendit, qui ne succédera pas à Nicolas Hulot, a expliqué avoir hésité à accepter la proposition d’entrer au gouvernement, lundi soir au micro de Matthieu Belliard.
INTERVIEW

Daniel Cohn-Bendit a hésité, mais il n’entrera finalement pas au gouvernement. "La décision est irrévocable. Mais pour la première fois de ma vie, je me suis vraiment posé la question d’y aller ou pas. Les arguments qui existaient pour que j’y aille n’ont pas disparu comme ça du jour au lendemain", a expliqué l’ex-eurodéputé, lundi soir au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.

Daniel Cohn-Bendit, présenté comme l’un des favoris à la succession de Nicolas Hulot, a affirmé dimanche qu’il ne prendrait pas la tête du ministère de la Transition écologique, une décision prise "d’un commun accord" avec Emmanuel Macron.

"Si on est nommé ministre, on perd sa liberté." "On a pesé le pour et le contre avec Emmanuel Macron. Notre relation est basée sur la liberté. Je le soutiens sur des tas de choses et sur d’autres je ne suis pas d’accord. Si on est nommé ministre, on perd de sa liberté. La question est : ai-je envie d’endosser toute la politique du gouvernement ?", a poursuivi Daniel Cohn-Bendit.

Pascal Canfin, patron de WWF France, la députée LREM Barbara Pompili ou encore Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne du climat, sont désormais pressentis pour entrer au gouvernement. "Il y a aussi François de Rugy (le président de l'Assemblée nationale) dans la boucle. Emmanuel Macron m’a dit qu’il écoute (les noms de successeurs potentiels). On a discuté de Pascal Canfin, qui doit avoir un entretien téléphonique avec le président de la République, comme les autres candidats", a précisé Daniel Cohn-Bendit. Le nom du successeur de Nicolas Hulot devrait être connu dans les prochains jours.