Code du travail : les députés socialistes voteront contre, "position unanime"

© FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les députés du groupe Nouvelle Gauche refusent de "signer un chèque en blanc" au gouvernement en votant pour la réforme par ordonnances du code du travail.

Les députés socialistes du groupe Nouvelle Gauche voteront contre la réforme par ordonnances du Code du travail, une "position unanime" liée à la méthode mais aussi à l'absence d'"équilibre" du texte, ont affirmé mardi leurs porte-parole. "Nous ne voterons pas les ordonnances qui sont demandées, qui sont présentées par le gouvernement", a déclaré Ericka Bareigts lors d'un point de presse, son homologue Boris Vallaud précisant que la décision de voter contre était une "position unanime du groupe Nouvelle Gauche" (31 députés). 

Un débat parlementaire "totalement escamoté". Pour justifier ce vote, Ericka Bareigts a notamment dénoncé une "compression réelle du temps de débat" et un débat parlementaire "totalement escamoté" avec le recours aux ordonnances. Elle a critiqué en outre une absence de "vision globale de cette réforme" car, sur "tout un pan lié à la sécurisation des parcours professionnels", la ministre du Travail Muriel Pénicaud dit qu'"on verra cela dans 18 mois". "Dès qu'on pose une question, dès qu'on est sur une proposition, c'est : 'Ne vous inquiétez pas, faites nous confiance, tout va bien se passer'", a-t-elle également regretté.

"On nous demande un chèque en blanc". "On voit bien que la forme rejoint le fond", a ajouté la députée de La Réunion, disant ne pas voir "l'équilibre de ce texte", dont l'essentiel des mesures sont "autour de la flexibilité" et sans "protections (pour les salariés) traitées maintenant". "Au final, on nous demande un chèque en blanc et de ne voter un paquet que sur la flexibilité", selon cette ancienne ministre. En outre, les députés sont appelés à se "prononcer sur ce texte, alors même qu'il est en cours de négociations avec les partenaires sociaux", a relevé Ericka Bareigts.

Le projet de loi examiné depuis lundi par les députés, et qui doit être adopté définitivement dès cette session extraordinaire d'été, habilite le gouvernement à légiférer par ordonnance.