Claude Évin : "Emmanuel Macron a une vision globale" sur la santé

Claude Évin était l'invité d'Europe nuit mardi.
Claude Évin était l'invité d'Europe nuit mardi. © AFP
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Invité d’Europe nuit, l’ancien ministre de la Santé, soutien du candidat d’En Marche, défend les propositions d’Emmanuel Macron présentées mardi à la Mutualité.
INTERVIEW

Hôpitaux, déserts médicaux, prévention : Emmanuel Macron a présenté mardi ses principaux remèdes en matière de santé, lors d’un grand oral organisé par la Mutualité.

"Vision globale" contre "propositions comptables". "Il a une vision globale", défend l’ancien ministre de la Santé Claude Évin, qui soutient ouvertement le candidat d’En Marche. Beaucoup de propositions, notamment celles de François Fillon, sont essentiellement des propositions comptables", explique-t-il dans Europe nuit.

"Une démarche beaucoup plus ciblée sur les territoires". "Emmanuel Macron se fixe d’abord un objectif de prévention", avance l’ex-ministre (1988-1991) . "C’est quand même un très grand retard dans notre pays. Notre système de santé est confronté aujourd’hui à une montée très forte des maladies chroniques comme le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Ce sont des maladies évitables", analyse-t-il. "Aujourd’hui, un patient qui est confronté à ces maladies chroniques doit se débrouiller tout seul pour trouver le bon chemin dans cette prise en charge. Emmanuel Macron situe la prévention au regard d’une meilleure coordination", continue Claude Évin. "Cette vision nécessite qu’il y ait une démarche beaucoup plus ciblée sur les territoires, et notamment avec un objectif de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé."

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© Sophie RAMIS, Paul DEFOSSEUX / AFP

"Il faut faire de la pédagogie". Pour Claude Évin, il est également nécessaire de ramener à l’équilibre l’Assurance maladie. "Il faut faire de la pédagogie. Il faut expliquer quelle est l’évolution des dépenses de santé. Emmanuel Macron prévoit sur les cinq ans d’une législature de limiter la progression de 15 milliards d’euros, c’est-à-dire de 3 milliards d’euros chaque année, contre 7 milliards actuellement. François Fillon dit 20 milliards d’euros, ce n’est pas possible", conclut-il.