Cinq jours après l'attentat de Nice, l'heure du débat sur l'état d'urgence

L'Assemblée nationale.
L'Assemblée nationale. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Cette prolongation, qui va réintégrer les perquisitions administratives, sera aussi discutée au Sénat mercredi.

Cinq jours après l'attentat de Nice, le gouvernement va demander mardi aux députés de prolonger l'état d'urgence pour trois mois, dans un climat politique très tendu. La droite réclame en effet des mesures antiterroristes plus musclées.

Jusqu'à début 2017 ? Le projet de loi de prorogation de l'état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre, sera examiné à 9h en Conseil des ministres, avant son examen dans la soirée au Palais Bourbon. C'est Manuel Valls, hué à Nice lundi, qui viendra lui-même défendre cette quatrième prolongation, pour l'heure programmée jusqu'au 26 octobre. Mais "le débat sur la durée aura lieu au Parlement", a déjà fait savoir le Premier ministre. De fait, des sources parlementaires et gouvernementales ont indiqué lundi soir que l'état d'urgence devrait finalement être maintenu jusqu'à début 2017. Un geste en direction de la droite, qui ne votera ce texte que sous conditions.

Perquisitions administratives. Le projet de loi va rétablir les perquisitions administratives et permettre d'exploiter les données des ordinateurs et téléphones saisis. Appelant au "rassemblement", le Premier ministre s'est montré ouvert à toute proposition pour "accroître l'efficacité" de l'état d'urgence, dans les limites de "l'état de droit".

Au Sénat mercredi. Le Sénat, à majorité de droite et où le débat aura lieu mercredi, pourrait jouer les prolongations des débats parlementaires s'il adopte un texte différent de celui de l'Assemblée.