Cinq choses à savoir sur les sénatoriales

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M.B.
La moitié des sénateurs seront renouvelés ce dimanche. Il s'agit d'un scrutin indirect, puisque seuls des élus locaux peuvent voter.

La dernière bataille électorale de l'année est pour dimanche. Après la présidentielle et les législatives, place aux élections sénatoriales ce 24 septembre.

Qui doit être élu ?

Le Sénat compte 348 membres, renouvelés par moitié tous les trois ans. Cette année, il y a donc 170 postes remis en jeu qui doivent trouver preneurs.

Le scrutin se déroule par département. Cette année sont concernés ceux allant du numéro 37 (Indre-et-Loire) au numéro 66 (Pyrénées-Orientales), ainsi que l'Île-de-France, certains territoires ultramarins (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie), et la moitié des sénateurs des Français de l'étranger.

Qui vote ?

Le scrutin est indirect. Ce ne sont donc pas les citoyens français qui votent mais des "grands électeurs", au nombre de 162.000 sur tout le territoire. Ce collège électoral est composé de parlementaires à 5% et d'élus locaux à 95%. Ces derniers sont conseillers régionaux et départementaux, mais également délégués municipaux.

Quel est le système de scrutin ?

Il y en a deux. Dans les petits départements, où ne sont élus qu'un ou deux sénateurs, il s'agit d'un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Dans les plus grands, le système passe à la proportionnelle. Chaque candidat doit donc composer une liste, obligatoirement paritaire, et les sièges seront répartis entre les listes, selon le pourcentage de voix obtenues.

Qui se présente ?

Au total, 1.996 personnes ont fait acte de candidature. Un record. Les candidats ont 54 ans en moyenne, avec une benjamine de 24 ans et un doyen de 92 printemps. Un renouvellement est attendu puisque 43% des sénateurs sortants ne se représentent pas.

Près de la moitié (45,5%) des candidats sont en réalité des candidates. Ce qui ne présage absolument pas d'une parité chez les vainqueurs, puisque le scrutin proportionnel ne garantit pas à tous les membres d'une liste d'obtenir un siège.

Par ailleurs, les candidats sont parfois d'ex-candidats malheureux aux législatives. Le FN présente ainsi 104 personnes éconduites lors du scrutin du mois de juin, le Parti communiste 23.

Qui va (probablement) gagner ?

A priori, peu de changements sont à attendre en termes d'équilibres politiques. La droite, aujourd'hui majoritaire, devrait le rester. Reste à savoir si le groupe REM, fraîchement formé et actuellement composé d'une petite trentaine d'élus, va réussir à grossir ses rangs. Son ambition est de devenir le deuxième groupe après LR, devant les centristes et les socialistes.