Christophe Caresche (PS) : "Je ne vois pas ce qui justifie une mobilisation des jeunes" contre la loi El Khomri

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C.C
Proche de Manuel Valls, le député socialiste a estimé sur Europe 1 qu'il "n'y a pas dans cette loi de mesures spécifiques concernant les jeunes". 
INTERVIEW

Trois jours après la mobilisation contre le projet de réforme du droit du travail, qui a réuni entre 224.000 et 500.000 personnes à travers la France, Christophe Caresche, député socialiste de Paris et proche de Manuel Valls, réitère son soutien au projet de la loi El Khomri. Invité de Wendy Bouchard à 8h20, il a estimé que "cette loi essaye de trouver des solutions pour l'emploi".

"Je ne vois pas ce qui peut justifier une mobilisation de la part des jeunes". Revenant sur la mobilisation de la jeunesse, dont Manuel Valls a reçu vendredi cinq représentants, Christophe Caresche déplore qu'il y ait "beaucoup d'incompréhension de la part des jeunes concernant cette loi". Pour lui, "il n'y a pas dans cette loi de mesures spécifiques concernant les jeunes. Je ne vois pas ce qui peut justifier une mobilisation de la part des jeunes". Au contraire, pour le député socialiste. "La loi essaye de trouver des solutions pour l'emploi dont les jeunes sont les premières victimes et pour la précarité dont les jeunes sont aussi les premières victimes", explique-t-il. 

"Il faut trouver un équilibre entre salariés et patronat", estime le député. Parmi les propositions qui peuvent être revues par le gouvernement dans les jours à venir, Christophe Caresche cite l'assouplissement du licenciement économique. Il rappelle que son seul objectif est de "sécuriser un certain nombre d'investissement, de grandes entreprises mondiales qui hésitent à venir en France compte tenu des dispositions qui existent aujourd'hui en terme de licenciement". "Il y a une méprise dans ce que j'entend chez ceux qui disent qu'il faut garder tout ce qui est bon pour les salariés et enlever tout ce qui est bon pour les entreprises. Ce qu'on recherche avec cette loi, c'est un nouvel équilibre", argumente Christophe Caresche. "Cet équilibre, il faut le préserver. Ça va être l'enjeu des propositions qui vont être faites".