Christine Boutin sur le Pacs : "J'assume ce que j'ai dit"

"C'était une discussion essentielle et fondamentale qui structure la vie politique d'aujourd'hui", explique Christine Boutin.
"C'était une discussion essentielle et fondamentale qui structure la vie politique d'aujourd'hui", explique Christine Boutin. © Europe 1
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C.O. , modifié à
Dix-huit ans après l'adoption du Pacs, Christine Boutin, farouchement opposée à cette loi, assume tous les propos qu'elle a tenus à l'époque.
INTERVIEW

Christine Boutin ne regrette rien. Mercredi, au micro de Christophe Hondelatte sur Europe 1, l'ancienne députée a dit assumer les propos qu'elle avait tenus en 1999, au moment du débat sur le Pacs, le Pacte civil de solidarité, une union civile conclue entre deux personnes de sexes différents ou entre deux personnes de même sexe.

A l'époque, l'élue UDF est vivement opposée à cette loi. Pour elle, instaurer le Pacs revient à "ériger en norme l'homosexualité". "L'homosexualité est par nature la difficulté d'atteindre l'autre dans sa différence. Et quand on ne peut pas atteindre l'autre dans sa différence, c'est l'exclusion", explique-t-elle alors.

"Si l'on faisait un statut on allait vers le mariage". Des propos qu'elle pourrait tenir à nouveau aujourd'hui. "J'assume ce que j'ai dit. Je le pense. Moi j'étais favorable à ce que l'on crée les droits pour faire l'égalité entre les homosexuels et les hétérosexuels. Mais je ne voulais pas que l'on crée un statut. Car je savais que si l'on faisait un statut, on allait obligatoirement vers le mariage (pour tous), or le mariage, je n'en voulais pas", détaille-t-elle.

Une discussion "fondamentale". Aujourd'hui, Christine Boutin se dit heureuse d'avoir été l'une des personnes les plus actives dans les débats et "d"avoir tenu bon", même si elle n'a pas obtenu gain de cause. "C'était une discussion essentielle et fondamentale qui structure la vie politique d'aujourd'hui", ajoute-t-elle.