Christian Jacob (LR) : "rien à ce stade ne semble justifier" une révision de la constitution

Christian Jacob a indiqué ne pas penser "justifiée" une modification de la Constitution lors du Congrès.
Christian Jacob a indiqué ne pas penser "justifiée" une modification de la Constitution lors du Congrès.
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G.M. avec AFP , modifié à
CONGRÈS - Lors des débats au Congrès, Christian Jacob (Les Républicains) a répondu à François Hollande que "rien à ce stade ne semble justifier" une révision de la Constitution.

A la suite du discours de François Hollande devant le parlement réunit en Congrès à Versailles, les différents chefs de fille des groupes représentés au Sénat et à l'Assemblée Nationale ont pu s'exprimer. Premier à prendre la parole, le chef de groupe Les Républicains, Christian Jacob, a répondu lundi à François Hollande que "rien à ce stade ne semble justifier" une révision de la Constitution, après les attentats de Paris.

"Notre Constitution offre tous les outils juridiques pour faire face", a-t-il déclaré, depuis la tribune du Congrès à Versailles, après le discours du chef de l'Etat, où ce dernier avait souhaité "faire évoluer (la) Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d'agir, conformément à l'Etat de droit, contre le terrorisme de guerre". D'autres députés LR, interrogés dans les couloirs du Congrès à l'issue du discours de François Hollande, n'ont pas critiqué frontalement un changement constitutionnel. Ainsi Laurent Wauquiez a estimé que "ce dont on a besoin, c'est d'action, de mesures concrètes", et "pas uniquement de changement de Constitution".

Des réactions moins tranchées. Pour Eric Ciotti, le discours du président est "quelque part un aveu d'échec". "Ma première réaction, c'est le regret que ces dispositions, que pour beaucoup l'opposition a défendues, ne soient pas intervenues plus tôt", a-t-il dit. Dans un communiqué, Christian Estrosi a jugé pour sa part que "ce n'est pas la modification constitutionnelle floue qui a été annoncée, la saisine du Conseil d'Etat qui vont permettre d'éradiquer l'ennemi de l'intérieur au plus vite". "J'attendais plus de mesures concrètes et immédiates que le président de la République aurait pu annoncer avec une vraie législation d'exception car on ne fait pas la guerre avec une législation de paix", a-t-il ajouté.