Christian Jacob demande à Emmanuel Macron d'"arbitrer" à l'Assemblée en faveur de "l'opposition"

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avec AFP
Dans une lettre adressée au président, le député LR s'est notamment indigné de l'élection de Thierry Solère au poste de questeur de l'Assemblée.

Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a demandé dans une lettre à Emmanuel Macron un "arbitrage" en faveur des droits de "l'opposition" au Palais Bourbon, qu'il estime bafoués.

Droits élémentaires de l'opposition. "Dans la mesure où le président de l'Assemblée nationale (ndlr : François de Rugy) comme le président du groupe majoritaire (ndlr : Richard Ferrand) n'ont pas été en mesure de faire respecter les plus élémentaires droits de l'opposition, j'ai tenu à en appeler à votre arbitrage", écrit le député LR de Seine-et-Marne dans ce courrier daté de vendredi.

Charge contre Thierry Solère. "Un parlementaire, qui n'a cessé de vous soutenir et a appelé à voter la confiance au gouvernement que vous avez nommé, se plaçant ainsi clairement dans la majorité, occupe une charge importante de l'Assemblée nationale qui, de pratique constante, doit être exercée par un député de l'opposition", s'indigne Christian Jacob. Il fait référence à l'élection au poste-clef de questeur de l'Assemblée nationale du LR Thierry Solère, membre du groupe "Les Constructifs : Républicains, UDI et Indépendants", désigné grâce à l'appui du groupe majoritaire de la République en Marche.

"Dérive grave et préoccupante". Pour le patron du groupe LR, "il s'agit d'une dérive extrêmement grave et préoccupante du fonctionnement de l'Assemblée nationale". "Nous ne pouvons imaginer que vous cautionniez cette pratique. Nous vous prions par conséquent de demander à votre majorité de respecter les droits de l'opposition avec lesquels, dans une grande démocratie, on ne transige pas", insiste-t-il.