Christian Estrosi reste fidèle à sa famille politique "mais ne s'interdit pas la critique"

Christian Estrosi
Christian Estrosi (LR), qui avait rencontré Emmanuel Macron la semaine dernière, soutiendra François Fillon quoi qu'il arrive. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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A.C.
Le président de la région PACA (LR), qui avait rencontré Emmanuel Macron samedi dernier, confirme son soutien à François Fillon. 

Christian Estrosi a ressenti le besoin de se justifier dans les colonnes de Nice-Matin. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) avait rencontré samedi dernier Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche!. Les deux hommes ont signifié vouloir travailler ensemble, mais aucun ralliement en vue. Une nouvelle qui est mal passée dans le camp Les Républicains (LR), puisque lors du Meeting de François Fillon à Toulon la veille, l'adjoint au maire de Nice avait été sifflé par les militants de la droite. 

"Il est temps qu'il se rebiffe". Christian Estrosi clarifie la situation. Il ne lâchera pas le candidat LR pour Emmanuel Macron. L'ancien ministre de l'Industrie sous Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il avait "pris l'engagement de soutenir le vainqueur de la primaire de la droite", à savoir François Fillon, et que "même mis en examen, je le soutiens", peut-on lire dans l'interview du quotidien niçois. Cependant, Christian Estrosi n'est pas tendre avec le candidat de sa famille politique. "François Fillon ne doit plus laisser Marine Le Pen l'attaquer et lui donner des leçons. Il est temps qu'il se rebiffe. Plutôt que de se huer les uns les autres, il faut faire feu sur l'ennemi", peste-t-il.

Des sifflets qui passent mal. Le président de la région PACA a encore en travers de la gorge de s'être fait conspué au meeting de François Fillon vendredi. Il le redit à l'envi. "Le meilleur service à rendre à Fillon n'est pas d'instrumentaliser les militants pour les faire siffler". Pour lui, il y a un coupable : Eric Ciotti, sans le désigner directement. Christian Estrosi indique que les sifflets n'étaient "pas spontanés, et je ne pense pas qu'ils aient été suscités par Hubert Falco (sénateur-maire de Toulon) ou Jean-Claude Gaudin (sénateur des Bouches-du-Rhône)".