mairie, Saint sulpice de Ruffec crédit : capture d'écran Google Street View - 1280 1:06
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propos recueillis par Camille Sarazin
En suivant les recommandations de la Cour des comptes, le maire devrait augmenter les impôts de 50% et atteindre une fiscalité équivalente à celle de Marseille.

Pour boucler son budget, le maire de Saint-Sulpice-de-Ruffec, la plus petite commune de Charente avec ses 31 habitants, n'a pas trouvé de meilleure solution que l'appel aux dons. Geoffroy Dudouit entend alerter sur la baisse des dotations de l'État et sur la situation ubuesque dans laquelle se trouve son village.

Un budget en déséquilibre pour alerter. "Nous sommes obligés de gérer des baisses de dotations de l'État toujours plus importantes", explique le maire au micro d'Europe 1, dimanche. "Cette année, par exemple, on a une dotation de quasiment 3.000 euros qui nous est supprimée d'un coup. Donc on a voté un budget en déséquilibre puisqu'on voulait alerter des services de l'État, mais aussi l'opinion. Je pouvais voter un budget à l'équilibre en virant ma secrétaire et mon cantonnier et en décidant de ne plus toucher aucune indemnité pour le travail que je fais."

Une fiscalité comme la ville de Marseille. "Les recommandations de la Cour des comptes vont être les suivantes : augmenter les impôts et baisser les charges de personnel. Sachant que dans notre cas, avec une population toujours aussi faible et des habitants relativement pauvres, ça augmente nos impôts de 50% et nous donne une fiscalité comme celle de la ville de Marseille. C'est quand même complètement incroyable pour un petit village de 31 habitants au fin fond de la Charente qui n'a aucun service et un premier supermarché à 20 kilomètres."