Le lien établi par la police est pour l'instant très hypothétique entre les deux affaires mais les enquêteurs n'écartent aucune piste... Sept personnes ont été interpellées et mises en examen la semaine dernière en région parisienne. Elles sont soupçonnées d'être impliquées dans une vaste affaire d'escroquerie. Parmi les accusés, Gérard Le Bec, premier adjoint au maire de Chambourcy. Il a été mis en examen pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée" et incarcéré à Nanterre. Les policiers le soupçonnent d'être impliqué dans un système de fausses factures d'imprimerie et de serrurerie par l'intermédiaire de ses sociétés pour un montant qui serait de l'ordre de 92.000 euros. Là où le coup de filet relance l'enquête sur le meurtre du chef de la police municipale de Chambourcy, c'est que certains protagonistes de l'affaire d'escroquerie étaient des connaissances de Christian Maréchal. Ce dernier, âgé de 59 ans, avait été retrouvé mort le 21 mars, tué de 16 ou 17 coups de couteau. Son épouse, qui l'attendait en vain à la sortie d'une réunion politique, avait appelé un collègue de son mari. L'homme s'était alors rendu au domicile du couple et avait retrouvé le chef de la police municipale de Chambourcy mort. Or, Christian Maréchal avait découvert une première affaire de fausses factures au sein de la mairie de Chambourcy. Il avait alerté son ami proche, le député-maire de la commune, Pierre Morange, qui a porté plainte. Depuis le climat était tendu entre Pierre Morange et son premier adjoint, Gérard Le Bec. Le maire avait même retiré ses pouvoirs de signature à son adjoint deux jours avant l'assassinat. Officiellement, Gérard Le Bec n'est pas impliqué dans la première affaire de fausses factures. Mais les enquêteurs vont de surprise en surprise depuis qu'ils ont découvert ces malversations financières.