Ceux que Sarkozy a attaqués

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Le président a joué jeudi les Tontons flingueurs et visé une bonne partie de la classe politique.

"Moi, quand on m'en fait trop, je ne correctionne plus, je dynamite, je disperse, je ventile". Cette célèbre réplique, signée des Tontons flingueurs, pourrait aussi être attribuée à Nicolas Sarkozy, tant le président de la République a multiplié les piques lors de son intervention télévisée jeudi soir.

Les socialistes sont naturellement les premiers visés, mais le locataire de l’Elysée n’a pas épargné ses prédécesseurs. Europe1.fr passe en revue ses principales cibles.

François Mitterrand et la retraite. "En 1983, on a expliqué aux Français qu'on pouvait passer de la retraite à 65 ans à la retraite à 60 ans, les Allemands ont fait le chemin inverse", a fustigé le président de la République pour justifier sa réforme des retraites.

Martine Aubry, Lionel Jospin et les 35 heures. "Les 35 heures ont mis la pagaille partout, elles ont pesé économiquement et socialement. (…) Et quand en 2001, on a fait cette chose étrange, les seuls dans le monde, les 35 heures, qui ont ruiné la compétitivité du pays, dans le même temps, M. Schroeder faisait l’inverse", a attaqué Nicolas Sarkozy.

François Hollande et les fonctionnaires. "Quand j'entends dire qu'il faudra embaucher 60.000 enseignants de plus, mais où est-ce qu'on va trouver l'argent ?", a taclé Nicolas Sarkozy, en référence à la promesse du candidat socialiste de renforcer les effectifs de l’Education nationale.

Arnaud Montebourg et la démondialisation.  "La démondialisation, ca n'a pas de sens. Surtout que ceux qui demandent la démondialisation demandent aussi de régulariser tous les sans-papiers… On n'ouvre nos marchés qu'avec un seul leitmotiv : la réciprocité", a lancé le locataire de l’Elysée, visant Arnaud Montebourg, candidat malheureux à la primaire socialiste, sans pour autant le citer.

Jacques Chirac, Dominique de Villepin et les manifestants. "Dans notre pays, on a trop souvent cédé à la rue", a estimé le président de la République, revenant sur les manifestations contre la réforme des retraites et celle des universités. Une référence à peine voilée à son prédécesseur, Jacques Chirac épaulé par son Premier ministre Dominique de Villepin, qui avaient fait marche arrière sur la réforme du CPE.

La classe politique dans son ensemble et les déficits. "Depuis 1974, aucun budget français n'a été voté à l'équilibre, on dépense un argent que nous n'avons pas donc on augmente notre dette", a regretté le président de la République. Il a ainsi distribué une série de carton rouge à tous ses prédécesseurs, mais aussi aux anciens gouvernements et aux députés qui ont voté ces budgets déficitaires. Une tradition à laquelle lui-même n’a pas mis fin, tout en plaidant pour l'instauration d'une règle d'or.