Cazeneuve livre le récit de la fin du quinquennat Hollande

Bernard Cazeneuve a assité à l'ascension d'Emmanuel Macron. Il la raconte, entre autres, dans son livre.
Bernard Cazeneuve a assité à l'ascension d'Emmanuel Macron. Il la raconte, entre autres, dans son livre. © AFP
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William Galibert, édité par R.D. , modifié à
Le dernier Premier ministre du président Hollande raconte dans "Chaque jour compte" son passage à Matignon. Il y évoque notamment le crépuscule du quinquennat ou encore l’ascension de Macron.

Il est redevenu avocat, n'a plus aucun mandat électif, mais il revient dans l’actualité avec un livre. Bernard Cazeneuve, le dernier Premier Ministre de François Hollande évoque dans Chaque jour compte*, sous la forme d'un journal, ses quelques mois à Matignon, de décembre 2016 à mai 2017. D’une plume soyeuse, comme assortie aux pochettes de ses costumes, il raconte tout, du choix de François Hollande de ne pas se représenter jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron.

Macron, "ministre héliotrope". "Je me sens terriblement vintage", écrit Bernard Cazeneuve. Ses 150 jours à Matignon, il les raconte avec une douce ironie : les petits déjeuners avec ses camarades du PS, qui lui évoquent le spleen de Baudelaire ; la déprime qui finit d’engloutir le quinquennat, sous les yeux spectateurs de François Hollande. Bernard Cazeneuve est aussi témoin de l’ascension d’Emmanuel Macron, ce "camarade espiègle", mais surtout "ce jeune ministre héliotrope, attiré par les photographes comme une fleur par le soleil."

Mélenchon "populiste pur". Sur son bûcher des vanités, Bernard Cazeneuve pose aussi Jean-Yves Le Drian, "jamais très loin de ses propres intérêts", Manuel Valls, "qui s’entête à vouloir évacuer Notre-Dame-des-Landes malgré les menaces de violences", ou encore Jean-Luc Mélenchon, "populiste pur", dans une présidentielle "où l’égotisme est partout".

On lit surtout l’autoportrait d’un homme rongé par l’ombre du terrorisme, d’un fidèle. Fidèle à son président, fidèle à ses fonctions. Bernard Cazeneuve se résume d’une formule : "j’ai moins de passion pour ma personne que pour l’exercice de l’Etat".

*Chaque jour compte, 150 jours sous tension à Matignon, éditions Stock.