Castaner appelle la presse à "ne pas chercher à affaiblir" Pénicaud

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avec AFP , modifié à
La ministre du Travail, ancienne responsable de Business France, est visée par une enquête pour l'organisation d'une visite d'Emmanuel Macron à Las Vegas. 

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a demandé mercredi à la presse de "ne pas chercher à affaiblir" Muriel Pénicaud, "car nous sommes dans un moment important pour la réforme du travail. La ministre du Travail, ancienne responsable de Business France, est visée par une enquête sur une soirée organisée à Las Vegas par Havas, où s'était rendu Emmanuel Macron.

Il monte au créneau pour la défendre. "Elle mérite tout mon soutien", a-t-il ajouté lors d'un point de presse à l'issue du Conseil des ministres, estimant que "l'enquête doit permettre d'y voir clair". Le porte-parole a défendu la ministre sur le fond du dossier. Il a fait valoir que lorsque Muriel Pénicaud avait constaté des "irrégularités" sur des frais engagés par Business France, agence qu'elle dirigeait, pour une visite d'Emmanuel Macron à Las Vegas, elle avait demandé d'abord un audit puis saisi l'inspection générale.

Une affaire embarrassante. Cette affaire est embarrassante pour la ministre, qui va devoir défendre le projet de loi d'habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances, principale réforme voulue par Emmanuel Macron. Selon Libération, la ministre a "validé" certaines dépenses relatives à l'organisation d'une soirée à Las Vegas où Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait rencontré des dirigeants de start-up françaises, un "contournement des règles" de l'agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers. Elle aurait ensuite tenté d'étouffer l'affaire, selon le quotidien.

Une enquête pour favoritisme. "Il y a eu une erreur de procédure", a reconnu Muriel Pénicaud mercredi sur RTL, avant de souligner avoir "immédiatement déclenché un audit, interne et externe". Selon Le Canard enchaîné, le coût de l'opération réalisée par Havas pour Business France, sans appel d'offres, aurait été de 381.759 euros, dont 100.000 euros pour frais d'hôtel. Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte notamment pour favoritisme, les sièges de Business France et d'Havas ont été perquisitionnés le 20 juin.