Carburant : le gouvernement veut rassurer

Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau et Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau et Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières © MAXPPP ET EUROPE 1
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Hélène Favier , modifié à
A l'heure où débutent les vacances, Bussereau assure qu'il n'y a pas de problème.

"Le réseau autoroutier est très bien approvisionné sur l'ensemble du pays (...) Les autoroutes, c'est parfait", a martelé le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, samedi sur Europe 1.

"Les Français pourront partir tranquilles en vacances"

Quelques minutes auparavant, Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), avait, lui-aussi, sur Europe 1, insisté sur le fait que "Français pourront partir tranquilles en vacances, et également revenir, car les stations-service sur les autoroutes sont prioritaires pour le réapprovisionnement". Pour lui, le comportement de panique des automobilistes, qui font des réserves de carburant, est d'ailleurs "la principale cause du problème" de la pénurie d'essence en France.

Seulement 7 départements en difficulté, selon Borloo

Quid de la situation sur le reste du territoire ? "Sur 100 départements, sept (Eure, Calvados, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Val-de-Marne, Oise, Allier) sont encore à court de carburant [samedi à 11 heures]", a assuré, pour sa part, le ministre de l'Energie, Jean-Louis Borloo.Il a également appelé samedi soir sur France 2 à une "reprise du travail des raffineries" en grève.

Plus largement, les "difficultés" d'approvisionnement (rupture de stocks complète ou manque d'au moins un carburant, essence ou gazole) affectent encore six stations-service sur dix dans l'ouest de la France et un tiers en région parisienne. L'heure était à la détente en revanche dans la moitié sud, l'est et le nord du pays avec 80% à 90% de stations alimentées normalement, selon le ministère dont les services ont parlé de "nette amélioration".

Au total, selon le site Carbeo.com, 3.900 stations sur 12.300 sont encore en rupture "d'au moins un carburant".

Pas de date de retour à la normale

Les ministres n'ont pas avancé de date précise de retour à la normale pour l'ensemble du territoire, mais ont estimé que la situation allait s'améliorer de façon continue. "Il y aura de plus en plus de stations approvisionnées", a indiqué Dominique Bussereau.

Vendredi déjà, le gouvernement avait dû reconnaître que le retour à la normale dans l’approvisionnement des stations-service en France prendrait "encore plusieurs jours".

Le week-end dernier, les membres du gouvernement s'étaient appliqués à nier toute pénurie de carburant sur le territoire.

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