Canicule : "Pour l'instant, il n'y a pas d'alerte majeure", assure la ministre Agnès Buzyn

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Romain David , modifié à
Malgré les fortes chaleurs, les services de santé ne subissent pas de surcharge particulière, a indiqué à Europe 1 la ministre de la Santé, mercredi.
INTERVIEW

Les Français n'en ont pas encore fini avec les fortes chaleurs. Mercredi, neuf départements, de la vallée du Rhône aux Alpes-Maritimes, sont toujours en alerte orange à la canicule. Alors que le mercure doit retomber dans les prochains jours, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a d'ores et déjà prévu de réunir mercredi les différents acteurs mobilisés par le plan canicule pour tirer un premier bilan de cet épisode météorologique. "Pour l'instant, il n'y a pas d'alerte majeure", a voulu rassurer la ministre lors de la matinale d'Europe 1, indiquant que les services hospitaliers n'avaient eu ces derniers jours qu'à gérer un faible afflux lié à la chaleur.

4% des services d'urgence en tension. "S'il y a eu une suractivité dans certains services d'urgence des zones touristiques, elle n'a pas été liée, ou assez peu, à la canicule, puisque le nombre de passages aux urgences liés à la canicule représentait entre 3 et 6% des passages tous les jours, depuis quinze jours", détaille Agnès Buzyn. "Quelques hôpitaux ont subi des tensions, c'est-à-dire des difficultés à hospitaliser un certain nombre de malades, mais là aussi, assez peu d'alertes", nuance-t-elle. "En moyenne, nous avons eu 25 hôpitaux en tension par jour sur les 650 hôpitaux qui reçoivent des urgences", précise encore la ministre des Solidarités et de la Santé.

Anticipation et prévention. Pour Agnès Buzyn, les Français ont su tirer les leçons des précédents épisodes caniculaires, et développer de bons réflexes. "Depuis l'épisode dramatique de 2003, il y a eu un plan national canicule qui a été mis en place et qui s'est amélioré d'année en année, de façon à toucher tous les publics et à prendre en compte les retours d'expérience des canicules de 2006, 2015 et 2016", rappelle-t-elle. "Toute cette anticipation de la crise, cette organisation en amont qui est animée par le ministère de la Santé, porte ses fruits. Je pense qu'il faut aussi remercier les médias qui ont été un excellent relais des messages de prévention", félicite la ministre.

"Une petite surmortalité". À ce stade, le ministère ne relève qu'une éventuelle victime de la hausse des températures. "Il y a, à ma connaissance, un sans-abri décédé en région parisienne, probablement lié à la canicule", annonce Agnès Buzyn. Mais les chiffres définitifs ne seront pas disponibles avant plusieurs semaines. "Je n'aurai le bilan de la mortalité que dans un mois. C'est le temps qu'il faut pour récupérer les données", explique-t-elle. "Je m'attends évidemment à une petite surmortalité, mais je ne suis pas capable aujourd'hui de donner un chiffre."