Candidature : Sarkozy décodé en six images

Annonce de candidature de Nicolas Sarkozy
Annonce de candidature de Nicolas Sarkozy © CAPTURE D'ECRAN
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Hélène Favier , modifié à
Un spécialiste de la gestuelle a decrypté l’interview de Nicolas Sarkozy, mercredi soir sur TF1.

A 67 jours du premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a annoncé, mercredi au 20 heures de TF1, son entrée dans la course à l'Elysée. Durant seize minutes, le président-candidat a dévoilé ses ambitions, décoché quelques piques en direction de son rival François Hollande et évoqué les premières pistes de son programme. Au-delà des mots, Stephen Bunard, synergologue et spécialiste de la communication, lui, a scruté les gestes de Nicolas Sarkozy. Pour Europe1.fr, il livre son analyse et décode le langage "non verbal" du président.

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Un visage angoissé - Mercredi soir, Nicolas Sarkozy est apparu plus tendu qu’à l’accoutumée, plus stressé : "dès le départ, sa tête était penchée sur sa droite, ce qui est signe de tensions, d’un stress interne important", décrypte d’abord Stephen Bunard. "La partie gauche de son corps était également beaucoup animée que la droite : ce qui signifie qu'il était dans l’affectif, l'intime, le personnel. Au 20 heures de TF1, Nicolas Sarkzoy relevait donc, avant tout, un défi personnel", estime-t-il.

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Les mouvements d’un manager - "Comme d'habitude, Nicolas Sarkozy a réalisé, mercredi soir, des mouvements d’épaule. C’est un mouvement volontaire de ‘patron’. Quand il sort son épaule, il se présente un peu 'en manager de la marque France' ", analyse encore Stephen Bunard avant de noter : "en revanche, Nicolas Sarkozy a eu des mouvements peu habituels avec ses mains, notamment lorsqu’il a évoqué les syndicats. Ces mouvements témoignent d’un stress fort, supérieur à la moyenne", assène le synergologue.

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Quand sa langue fourche  - "Curieusement la seule fois où la langue de Nicolas Sarkzoy a fourché est lorsqu’il a évoqué son second mandat", relève le spécialiste de la gestuelle. Lors de l'interview, le président a, en effet, évoqué par erreur, "son second septennat". "Toute la question est donc de savoir pourquoi le président a chuté justement à ce moment là ?", s'interroge Stephen Bunard.

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Des gestes qui le trahissent - "Nicolas Sarkozy a ensuite eu ce que nous appelons, en synergologie, une micro-démangeaison au niveau du nez et en dessous de celui-ci sur la partie gauche. En d’autres termes, avec sa main il a effleuré cette zone symbolisant l’autorité", analyse le synergologue avant d’ajouter : "Encore une fois, c’était à gauche. Le défi de cette interview était donc bien un défi que le chef de l’Etat se lançait à lui-même".  

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Une hâte de rentrer dans la campagne - A de nombreuses reprises, "Nicolas Sarkozy a regardé en bas à droite, ce qui signifie qu’il se projette, qu’il pense à son avenir. C’est un regard très peu courant chez lui", insiste Stephan Bunard. "Cette attitude est confirmée par un autre geste du président. Au moment où il a dit : "J’ai hâte de retrouver les Français", il a effleuré le dessous de son œil , ce qui signifie qu’il a 'l’œil ouvert' et qu’il a vraiment hâte de se lancer dans la bataille", conclut le spécialiste de la communication.

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Un revers de main pour Hollande - Enfin "pas besoin d’être spécialiste de la gestuelle pour comprendre un dernier geste". En évoquant un "Hollande respectable", Nicolas Sarkozy a eu un revers de main, vers l’extérieur. "En un geste, il a tenté de le balayer, de le rejeter", lance Stephan Bunard.