Cancers : "pas sûr qu'il y ait un lien" avec les prothèses (E1)

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Pour Bernard Debré, député de Paris et urologue de profession, l'affaire des prothèse mammaires PIP constitue un véritable "scandale". La Direction générale de la santé et l'Institut national du cancer ont décidé de retirer les prothèses PIP aux femmes porteuses de ces implants défectueux. 30.000 femmes en France portent ces prothèses composées de gel silicone frauduleux destiné à un usage industriel et non pas médical.

"L'industriel a triché, il a demandé une autorisation de mise sur le marché avec un silicone, il est rentré chez lui, il a changé le silicone et mis un silicone dangereux et totalement différent de l'autorisation qu'il avait reçu", a confirmé Bernard Debré au micro d'Europe 1.

Au total, huit cas de tumeurs du sein ont été signalés et 2.000 femmes ont porté plainte contre la société varoise PIP. Bernard Debré a toutefois émis des doutes sur le lien de causalité entre ces prothèses et les cancers signalés auprès de l'Afssaps. "Ces prothèses sont fragiles et peuvent se rompre. Peuvent-elle induire des cancers ? Ce qui n'est pas banal, c'est qu'il y a un lymphome qui s'est produit, ce qui n'est pas un cancer banal. C'est peut-être dû à ça. Peut-être. Quant au cancer classique il n'est pas du tout sûr qu'il soit dû au silicone", a-t-il estimé.

"Je demande à tous les chirurgiens plasticiens de ne pas faire de dépassements d'honoraires. Puis, on remettra des prothèses aux femmes qui ont été opérées d'un cancer du sein. Celles qui n'ont pas été opérées d'un cancer du sein, laissez-les, elles verront si elles veulent une nouvelle prothèse et l'assurance verra", a ajouté le député de Paris.

Écoutez Bernard Debré :