Syvlie Pierre-Brossolette 1:40
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G.D , modifié à
Sylvie Pierre-Brossolette, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), a rappelé les règles de la campagne officielle qui démarre lundi pour les deux dernières semaines avant l'élection présidentielle.
INTERVIEW

Lundi, ce sera le début de la campagne officielle, dernière ligne droite avant l'élection présidentielle. La règle durant ces deux dernières semaines ? "Egalité pour tous !", assure Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA, au micro d'Europe 1. "C'est facile à contrôler, plus difficile à mettre en oeuvre pour les chaînes de télévision et les radios. Il faudra à chaque fois, avoir les onze candidats à la même heure", explique-t-elle.

"Le débat était un exercice d'égalité." Durant cette période, le CSA est extrêmement strict avec les différents médias. A tel point que les règles imposées sont parfois jugées un peu trop rigides. "C'est la garantie de la démocratie et du pluralisme", répond Sylvie Pierre-Brossolette, qui a par ailleurs jugé que le débat entre les onze candidats, mardi soir, "était un exercice d'égalité".

"Les petits candidats y gagnent." Un débat, justement, "apporte toujours quelque chose", estime-t-elle avant d'ajouter : "La loi a changé pour qu'il y ait une plus longue période d'équité, plus d'exposition des candidats. Je ne peux que me réjouir qu'il y ait des débats, des émissions avec un passage plus fréquent et mieux exposé des candidats dits 'petits'. Ils y gagnent aussi."

"Internet, ce n'est pas notre mission." La campagne présidentielle est donc particulièrement surveillée par le CSA. En revanche, la presse écrite et les sites internet ne sont pas concernés par les règles imposées pendant la période de campagne officielle. "Internet, ce n'est pas notre mission. Et je remarque que pendant cette campagne les grands événements se passent à la radio et à la télévision", note Sylvie Pierre-Brossolette qui explique par ailleurs que "ce n'est pas au CSA de réclamer" un élargissement de ses propres compétences pour contrôler le web : "Si c'est le choix des internautes et d'un gouvernement qui relaiera leur choix, à ce moment-là, la loi changera."

Pour le CSA, ne pas contrôler ce qui se passe sur internet n'est pas une frustration. "On est déjà très occupés" avec la radio et la télévision, conclut Sylvie Pierre-Brossolette.