Cambadélis : la déchéance de nationalité "discutable" mais "pas indigne"

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avec AFP , modifié à
LA MESURE QUI DIVISE LA GAUCHE - Après une longue période de réflexion, le Premier secrétaire du PS s'est penché sur le projet d'élargissement de la déchéance de nationalité aux personnes convaincues de terrorisme. 

Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a jugé lundi "discutable" mais "pas indigne" la réforme de la déchéance de nationalité voulue par François Hollande. Il a évoqué plusieurs pistes d'évolution du texte, dont l'indignité nationale ou une déchéance appliquée "à tous les Français, pas seulement aux binationaux".

Discutable mais... Invité de LCI, Jean-Christophe Cambadélis, dont la position était attendue depuis plusieurs jours sur ce sujet qui divise fortement la gauche et les socialistes, a dit son "accord avec l'orientation du président de la République. Oui, il faut combattre l'EI, nous n'en avons pas fini dans la coalition là-bas, et il faut combattre le terrorisme par la cohérence nationale ici". "Dans la réforme constitutionnelle, il y a la constitutionnalisation de l'état d'urgence. C'est indiscutable. Il y a la déchéance de nationalité. C'est discutable. C'est discutable parce que ce n'est pas une valeur, un principe, ou une proposition, qui vient de la gauche", a développé le Premier secrétaire du PS.

"Prendre de la hauteur vis-à-vis du débat". "Mais ce n'est pas indigne. C'est déjà dans notre code civil et c'est même pratiqué par la gauche avec un nombre plus important de décisions que par la droite. Donc il faut, dans ce débat, raison garder, et moi j'appelle à ce que les socialistes et à ce que l'ensemble de la gauche prennent de la hauteur vis-à-vis du débat, soient capables de discuter, de se respecter. Il n'y a pas d'un côté les enfants de Pétain et de l'autre côté les protecteurs des terroristes", a poursuivi Jean-Christophe Cambadélis.