Calcio: les nouvelles mesures

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Administrator User , modifié à
Une nouvelle série de mesures pour assurer la sécurité dans les stades, c'est ce qu'a annoncé lundi soir le gouvernement italien. Une annonce qui fait suite à la mort d'un policier, vendredi lors d'affrontements entre la police et des supporters en marge du match Catane-Palerme. Les matchs se joueront donc à huis clos dans les stades qui ne sont pas aux normes, c'est l'une des premières mesures annoncées. Le gouvernement italien tiendra mercredi un conseil des ministres extraordinaires consacré à la lutte contre les violences dans les stades. Tous les matchs sont suspendus depuis samedi.

A huis clos, sans aucun spectateur, ainsi devront se jouer les matchs dans les stades qui ne répondront pas aux normes de sécurité. A l'heure actuelle, seuls cinq enceintes sportives sont en conformité avec les normes de sécurité, et cinq autres sont susceptibles d'être homologuées. C'est l'une des premières mesures annoncées par le ministre italien de l'Intérieur, Giuliano Amato. Il a également ajouté que la vente groupée de billets pour les supporters d'une équipe en déplacement serait supprimée. De même, les pouvoirs des forces de l'ordre seront élargis: les policiers auront désormais le droit de procéder à des arrestations sans mandat jusqu'à 48 heures après un incident lié au football. Et le système actuel permettant de frapper d'interdiction de stade des supporters coupables de violences sera élargi aux moins de dix-huit ans. Mercredi, le gouvernement italien tiendra un conseil des ministres extraordinaire, consacré à la lutte contre les violences dans les stades. De son côté, la Fédération italienne de football annoncera dans la semaine quand reprendront les compétitions. Tous les matchs sont suspendus depuis samedi. Il était urgent de prendre des mesures, après la mort d'un policier vendredi lors d'affrontements entre la police et des supporters en marge du match Catane-Palerme. Sept mois après la victoire de l'Italie en finale de la Coupe du monde, le pays est sous le choc. Des centaines de supporters, emmenés par des individus cagoulés qui lançaient des pétards et maniaient des barres de fer, ont affronté les unités de la police anti-émeutes. Filippo Raciti a été touché au visage par un pétard ou une pierre lancé par un émeutier. L'agent de police âgé de 38 ans est mort quelques heures plus tard à l'hôpital. 70 personnes ont également été blessées. La police a procédé à neuf arrestations. Des magistrats ont ouvert une enquête sur la mort du policier dont les obsèques ont eu lieu lundi après-midi en présence du ministre de l'Intérieur, Giuliano Amato, et de milliers de personnes. Le président du Conseil Romano Prodi a quant à lui adressé un message de condoléances à sa veuve et à ses deux enfants. Le pape Benoît XVI a condamné les violences "qui entachent le monde du football". Filippo Raciti est la treizième personne tuée depuis 1962 dans ou autour des stades de football italiens. Le dernier décès survenu en marge d'une rencontre de Série A remontait à 1995. Un supporter de Gênes avait alors été poignardé avant un match face au Milan AC.