Cahuzac "ne sera plus membre du PS"

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SANCTION - Pour le patron du PS, Cahuzac "s'est exclu de fait du Parti". La fin de sa carrière politique ?

Sa carrière politique n’est pas terminée. Du moins en théorie. S’il le souhaite, Jérôme Cahuzac, qui a avoué avoir détenu un compte en Suisse et a été mis en examen mardi, pourrait en effet récupérer son siège de député d’ici la fin du mois. Mais dans la pratique, les choses sont beaucoup plus compliquées. Explications en trois temps.

Parce que Jérôme Cahuzac veut prendre du recul. "Tout ça c'est fini pour moi", a assuré l'ancien ministre à un de ses amis. Dans son entourage, interrogé par Europe 1, on confie que il envisage plutôt de revenir à ses premières amours : la chirurgie.

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Parce que Ayrault et le PS l'ont déjà écarté. Si la porte d'un retour en politique lui est légalement ouverte, elle est politiquement fermée. Les réactions de François Hollande et Jean-Marc Ayrault sont sans équivoque. Le Premier ministre a été très clair, lors du JT de France 2 : "je lui demande de tirer toutes les conséquences de ce mensonge particulièrement grave et de ne plus exercer de responsabilités politiques".

Le communiqué du porte-parole des députés socialistes l’est encore plus. Après avoir assuré que ses camarades "étaient atterrés", Thierry Mandon a jugé que Jérôme Cahuzac était désormais "disqualifié moralement" pour "revendiquer un mandat de parlementaire". 

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Mercredi, Harlem Désir a été plus virulent encore. En mentant à tous, Jérôme "s'est exclu de fait du Parti socialiste. Il n'en sera désormais plus membre", a déclaré le numéro un PS dans un communiqué où il demande à l'élu du Lot-et-Garonne de renoncer "à ses mandats électifs".

Parce que tout son camp est en colère. Sur Twitter, d’autres élus socialistes ont fait part de leur colère, comme le député du Pas-de-Calais, Nicolas Bays :

Pour Florent Boudié, député de Gironde :

Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine, fait dans la sobriété, mais n’est pas moins virulent :