Loin de l'agitation parisienne, Jérôme Cahuzac essaie de retrouver auprès de ses proches un peu de sérénité, après ses aveux sur son compte bancaire en Suisse et son exclusion du Parti socialiste. "Je déménage tous les deux jours pour fuir la pression", confie-t-il à La Dépêche. Joint par téléphone par le quotidien, l'ancien ministre ne dément pas avoir dormi dans sa voiture les premières nuits, après s'être fait claquer la porte au nez chez des amis, comme l'explique L'Express.
Pendant ses courts séjours chez des proches en Normandie, Bretagne ou Sud-Ouest, Jérôme Cahuzac réfléchit à cette question : va-t-il rester député au-delà du 19 avril ? "C'est trop tôt, je n'ai pas encore pris ma décision", assure-t-il à La Dépêche. Jean-Claude Gouget, le suppléant de Cahuzac à l'Assemblée qui y occupe son siège depuis sa nomination à Bercy, a fini par avoir l'ancien maire de Villeneuve-sur-Lot au téléphone. "C'est un homme meurtri et il a l'impression d'être un peu seul à payer", témoigne-t-il auprès du quotidien régional. "Il se laisse quinze jours de réflexion (...) mais je lui ai bien fait entendre que pour moi c'était une erreur", conclut-il.