"Jérôme Cahuzac n'avait jamais parlé - nous l'avons découvert après sa première audition - qu'il y avait eu une réunion le 16 janvier entre le Président de la république, le Premier ministre, Pierre Moscovici et lui même". Le président de la commission d'enquête parlementaire sur Jérôme Cahuzac, Charles de Courson, était mardi l'invité d'Europe 1, où il a justifié la décision d'organiser une deuxième audition de l'ex-ministre du Budget, décision prise "à l'unanimité par les membres" de sa commission.
"C'est lors de cette réunion du 16 janvier qu'a été décidé de saisir les autorités fiscales helvétiques. Nous aimerions savoir quel rôle Jérôme Cahuzac a joué" alors que "le 10 décembre 2012 il signait une note se déportant de cette affaire", laissant le soin à Pierre Moscovici de s'en occuper, a expliqué le député UDI. "Ensuite il y a eu une autre réunion, lors de laquelle l'intéressé se serait engagé à avoir une réponse de la banque UBS prouvant qu'il n'avait pas de compte en Suisse. Or, il n'y a jamais eu de réponse. Nous aimerions l'interroger là dessus", a poursuivi Charles de Courson. "Puis, autres points, nous aimerions l’interroger sur ses relations avec Stéphane Fouks", le patron de l’agence Havas Worldwide, a-t-il enfin précisé.