Bygmalion : le Parlement européen lève l'immunité de Jérôme Lavrilleux

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Jérôme Lavrilleux, le 1er juillet 2014. © PATRICK HERTZOG / AFP
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L.H. avec agences , modifié à
BYGMALION - La levée de cette immunité était demandée par les magistrats français qui enquêtent sur l'affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Le Parlement européen a voté mardi la levée de l'immunité de l'eurodéputé UMP Jérôme Lavrilleux, à la demande des magistrats français qui enquêtent sur l'affaire Bygmalion. Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont approuvé cette procédure à une large majorité, lors d'un vote à main levée.

Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé quand celui-ci présidait l'UMP et directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, est devenu député européen en juillet 2014. La commission des affaires juridiques du Parlement européen s'était prononcée à l'unanimité en faveur de la levée de son immunité en considérant que les faits reprochés ne concernaient pas son activité de député et ne relevaient pas d'une volonté de nuire à celle-ci.

Le vote des eurodéputés permet à la justice d'engager des mesures coercitives à l'égard de leur collègue, telles que mandat d'amener, garde à vue, mise en examen ou placement sous contrôle judiciaire.

Il y a deux mois, l'entourage de Jérôme Lavrilleux assurait au Lab d'Europe 1 que l'eurodéputé était "favorable à la demande de levée de son immunité parlementaire". "Il votera pour et appellera ses collègues à faire de même", ajoutait-on. Une mise en examen permettrait à Jérôme Lavrilleux d'avoir accès au dossier.

Un système présumé de fausses factures. Trois anciens responsables de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 ont été mis en examen début avril dans cette affaire : l'ex-préfet de Lozère Guillaume Lambert, le député UMP Philippe Briand, qui était trésorier de la campagne, et l'avocat Philippe Blanchetier, conseiller juridique. Ils sont soupçonnés d'avoir mis en place, avec la complicité de Bygmalion, une entreprise de communication, un système présumé de fausses factures pour couvrir, en 2012, des dépassements de frais de campagne de l'ex-chef de l'Etat.