Burqa : Fillon saisit le Conseil d'Etat

© Reuters
  • Copié
avec AFP , modifié à
Il déplore "les tiraillements" dans son camp et rappelle que la décision revient à l’exécutif.

François Fillon a déploré samedi "les tiraillements" dans son camp sur la question du voile intégral, ajoutant que sur une affaire de cette importance, "la décision ultime" relevait du chef de l'Etat et du gouvernement.

"Le premier principe, c'est que sur une affaire comme celle-ci, qui touche à notre pacte républicain, la décision ultime relève du président de la République et du gouvernement", a-t-il insisté. La mission parlementaire pluraliste sur le port du voile intégral a préconisé mardi une loi l'interdisant dans les services publics, transports compris. Mais le patron des députés UMP Jean-François Copé, qui avait pris son camp de court en dévoilant il y a trois semaines une proposition de loi, exige avec une partie de ses troupes qu'il soit prohibé dans tout l'espace public.

Légiférer

"Avec Nicolas Sarkozy, nous avons bien l'intention de légiférer. Il ne doit pas y avoir la moindre ambiguïté sur cette question. Par le passé, j'ai été l'un des rares ministres à me prononcer dès le départ pour une loi interdisant le port du voile à l'école, je n'ai donc aucune leçon de laïcité à recevoir de quiconque", a encore dit François Fillon.

Conseil d’Etat

Mais soucieux de "bien définir le périmètre et les modalités d'application de l'interdiction", il a justifié d'avoir saisi vendredi le Conseil d'Etat pour "avoir en mains le maximum de garanties juridiques". C'est "sur la base du rapport Gerin (la mission parlementaire) mais aussi sur la base de la proposition de loi déposée par Jean-François Copé et aussi plusieurs députés UMP" que "le Conseil d'Etat nous fera des propositions juridiques à partir desquelles ensemble nous rédigerons le texte législatif", a encore dit le chef du gouvernement.