Buisson : pour reconquérir le pouvoir, la droite doit "plumer la volaille frontiste"

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Selon Patrick Buisson, la stratégie actuelle de Laurent Wauquiez est la bonne. © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy donne sa vision politique à la droite pour accéder de nouveau au pouvoir. 

La droite, pour reconquérir le pouvoir, doit "plumer la volaille frontiste" et non chercher à "occuper l'espace central parfaitement occupé par Emmanuel Macron", assure mardi Patrick Buisson.

Pas d'alliance LR-FN. "Je n'ai jamais plaidé pour une alliance entre les Républicains et le Front national", explique l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy. "Je suis exactement sur ce qu'était la ligne du Parti communiste en 1936 à l'égard de la SFIO : plumer la volaille socialiste, disaient les communistes lorsqu'ils font alliance avec la SFIO. La droite, pour redevenir une force d'alternance, n'a pas d'autre choix que de plumer la volaille frontiste", a exposé M. Buisson sur France Inter.

Pour une "convergence électorale de la droite conservatrice". "La seule façon dont la droite peut reconquérir le pouvoir, ce n'est pas en occupant l'espace central, le spectre du centre parfaitement occupé par Emmanuel Macron aujourd'hui. Emmanuel Macron remplit merveilleusement cette tâche, plutôt d'ailleurs au centre-droit qu'au centre-gauche, mais il couvre cet espace. La seule combinaison possible, c'est l'alliance électorale, la convergence électorale de la droite conservatrice, celle qui a porté Fillon à la primaire, et de l'électorat populaire", poursuit Patrick Buisson.

"Le soutien naturel de la droite". Laurent Wauquiez, dont Patrick Buisson louait les qualités dans un récent livre, "ne se trompe pas du tout puisqu'il s'agit d'aller récupérer ces électeurs qui devraient ou qui pourraient être le soutien naturel de la droite. Que fait De Gaulle en 1947 quand il crée le RPF ? Il va chercher toute une partie de la droite", "il ramasse tout le monde". Laurent Wauquiez, favori pour la présidence des Républicains (10-17 décembre), a opposé une nouvelle fois une fin de non-recevoir à Marine Le Pen qui lui suggérait de lui "proposer une alliance".