Bugs sur le site officiel recueillant les signatures contre la privatisation d’ADP : "Soit un aveu d'incompétence, soit une volonté de mal faire", dénonce Ruffin

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Romain David , modifié à
Interrogé sur Europe 1 par Audrey Crespo-Mara, le député de La France insoumise, opposé à la privatisation des Aéroports de Paris, estime que le gouvernement ne met pas tous les moyens pour la tenue d'un référendum d'initiative partagée sur cette question. 
INTERVIEW

Une plateforme numérique a été mise en place dans la nuit de mercredi à jeudi pour recueillir les 4,7 millions de signatures nécessaires pour obtenir l’organisation d’un référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’Aéroports de Paris. Et déjà, de nombreux internautes se sont émus des difficultés en tout genre rencontrées par le site du ministère de l’Intérieur.

"Pour la start-up nation En marche, c’est soit un aveu d’incompétence soit une volonté de mal faire", a réagi vendredi, au micro d’Audrey Crespo-Mara dans la matinale d’Europe 1, François Ruffin, député La France Insoumise.

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"Pour moi ce ne sont pas des bugs, j’ai reçu 253 messages d’erreurs 404, pages not found… ", assure l’élu, qui a déjà accusé le Premier ministre d’avoir peur d’organiser une consultation citoyenne sur cette question. "Le site du gouvernement n'est pas adapté pour être utilisé correctement sur un téléphone portable", relève-t-il. François Ruffin accuse ainsi l’exécutif de "tout faire que les Français ne se saisissent pas de cette quetsion. C’est évident !"

Un travail de communication

Pour François Ruffin, le gouvernement cherche ainsi à étouffer l’initiative qui s’est mise en place pour éventuellement permettre aux Français de se prononcer directement sur cette privatisation. "Et qui va faire le travail d’information des Français sur le fait qu’il peut y avoir un référendum ?, interroge le député de la Somme. "On pourrait dire que le gouvernement devrait développer des crédits, mettre en place des panneaux d'affichage devant les écoles comme ça se fait pour les élections", poursuit-il, toujours au micro d’Europe 1. "Le gouvernement ne va pas mettre les moyens. C’est pour ça qu’on est condamné à le faire nous-même", déplore-t-il.