Budget 2018 : les agents des finances publiques appelés à la grève jeudi

Le syndicat Solidaires appelle à une mobilisation, jeudi.
Le syndicat Solidaires appelle à une mobilisation, jeudi. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Le syndicat majoritaire, Solidaires, craint de "nouvelles suppressions d'emplois" et revendique un mouvement social de "légitime défense".

Les agents de la direction générale des finances publiques sont appelés à la grève jeudi par Solidaires, leur syndicat majoritaire, jour d'un comité technique "qui doit valider un nouveau volume de suppressions d'emplois", selon le syndicat.

37.600 suppressions d'emplois depuis 2002. "Cette journée de grève est un acte de légitime défense", déclare Solidaires Finances Publique dans un communiqué en annonçant un rassemblement à 13 heures devant Bercy ainsi qu'un point de presse. "La Direction générale des Finances Publiques (DGFIP) subit un véritable plan social depuis de trop nombreuses années : 37.600 suppressions d'emploi depuis 2002. Le projet de loi de finances 2018 entérine une nouvelle fois 1.600 suppressions d'emplois", ajoute le syndicat, en estimant que "les années qui viennent verront disparaître entre 4.000 et 5.000 emplois par an sur la durée du quinquennat".

Fermetures de "600 implantations notamment dans les zones rurales". "Malgré notre opposition, le démantèlement de la DGFIP se poursuit avec la fermeture, la fusion, la concentration de structures et intègre de la flexibilité et la précarité dans les garanties des agent-es", poursuit Solidaires en indiquant que "plus de 600 implantations notamment dans les zones rurales" vont fermer. 

"Déstructuration programmée". Solidaires juge "inacceptables" les choix du gouvernement et dénonce "à l'appui de cette déstructuration programmée", la mise en place d'un "comité de l'action publique, CAP 22, qui doit réfléchir sur l'avenir de l'action publique et de ses services sans tabou pouvant aller jusqu'au transfert, externalisation ou abandon de certaines missions". "L'ensemble des missions de la DGFIP sont budgétairement rentables et socialement utiles, notamment avec une fraude et évasion fiscales qui grèvent les caisses de l'État de près de 80 milliards d'euros par an", estime le syndicat.