Bruno Retailleau était l'invité d'Europe 1 jeudi matin.
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C.P. , modifié à
Alors qu'un sondage révèle jeudi qu'en Loire-Atlantique, 58% des habitants approuvent l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour Bruno Retailleau, le sénateur de Vendée favorable au projet, le référendum ne servira à rien. 

Un sondage Europe 1 réalisé par l'Ifop en partenariat avec iTélé révèle que la majorité des habitants du département de Loire-Atlantique soutiennent le chantier d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C'est le premier sondage réalisé depuis l'annonce par le président François Hollande, le 11 février dernier, de l'organisation d'un référendum local sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Selon cette enquête, 58% des habitants du département sont favorables à la construction du projet. 

"J'ai toujours été pour, et j'ai gagné". Des chiffres sur lesquels est revenu Bruno Retailleau jeudi matin sur Europe 1. Le président du groupe Les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach. Selon lui, ce sondage montre bien une chose : la nécessité de cet aéroport. Le président du Conseil régional des pays de la Loire a "toujours été favorable à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes". Et il l'a assuré sur Europe 1 jeudi matin, "le référendum n'est pas utile. Et d’ailleurs il y a eu mieux qu'un référendum, ça a été les élections régionales, j’ai toujours dit que j’étais pour et j’ai gagné". 

"Les zadistes resteront". Selon le président du Conseil régional des pays de la Loire, ce référendum "ne servira à rien" car il explique, "j’ai beaucoup de doutes sur ce référendum qui sera d’ailleurs une consultation car on sait bien que les zadistes resteront, que le résultat soit oui ou non. C’est une zone de non-droit où la loi ne s’applique pas". Malgré ces réserves, Bruno Retailleau s'est toutefois félicité des résultats de l'enquête Ifop, "je me félicite de ce sondage, c’est une bonne indication. D’autant que l’aéroport de Nantes est celui qui, depuis dix ans, a le plus augmenté en termes de trafic donc ce nouvel aéroport pourrait créer des emplois. Il est nécessaire. J’en ai parlé avec Jean-Yves Le Drian il y a peu, nous sommes des régions au bout du bout de l’Europe et nous devons rester connectés. On sait que les écolos ne veulent pas de cet aéroport mais nous, nous savons parfaitement que si demain nous ne restons pas connectés avec l’extérieur, on régressera et il y aura moins d’emplois", a-t-il affirmé. 

"Je suis persona non grata". Celui qui est donc favorable au projet depuis le début n'est pourtant pas le bienvenu dans la zone qui doit accueillir l'aéroport car il l'assure, "je suis persona non grata sur la zone de Notre-Dame-des-Landes. J’ai voulu aller soutenir une dame qui avait lancé une pétition contre l’occupation des zadistes et sa maison a été saccagée. J’ai voulu y aller et on m’a dit de ne surtout pas m'y rendre car on ne pouvait pas assurer ma sécurité. Donc moi, élu de la République, président du Conseil régional, je ne peux pas me déplacer librement sur cette zone qui est une zone de violence et de non droit".

"C'est à François Hollande de trancher". Le sénateur de Vendée l'affirme donc, le référendum ne sert à rien et il "considère que c’est à François Hollande de trancher" car il a expliqué, "cela fait des années maintenant qu’il y a un processus démocratique et on a pratiquement 160 décisions de justice favorables à l’aéroport. Trouvez-moi un seul pays où on est obligé d’organiser une consultation publique pour savoir si on doit appliquer la loi et des décisions de justice ? Trouvez-moi un seul pays !", a-t-il fustigé sur Europe 1. 

Deux raisons d'être en faveur de l'aéroport. Alors que le sondage révèle qu'en Loire-Atlantique, 51% des personnes voteraient en faveur de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et 39% contre, pour Bruno Retailleau, il y a deux raisons majeures d'être favorables au projet. "Je suis pour l’aéroport pour deux bonnes raisons. La première c’est l’emploi, l'aéroport va en créer c'est indéniable et la seconde raison, ce sont les nuisances car aujourd’hui des avions décollent à moins de 300 mètres de la ville de Nantes qui a plusieurs centaines de milliers d’habitants et ce n'est pas normal", a-t-il expliqué. 

Reste maintenant à savoir quels seront les résultats du référendum que le gouvernement espère organiser "avant l'été".