Visé par une enquête sur l'emploi de ses filles, Bruno Le Roux a démissionné

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VieBruno Le Roux a quitté mardi le ministère de l'Intérieur par la petite porte, emporté par la polémique sur l'emploi de ses filles comme assistantes parlementaires, dans le sillage de l'affaire Fillon.
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M.B. , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a annoncé sa démission mardi, après des révélations sur l'emploi de ses filles comme assistantes parlementaires lorsqu'il était député.

Il sera resté 105 jours place Beauvau. Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, visé par une enquête du parquet national financier pour avoir fourni à ses deux filles des emplois présumés fictifs comme assistantes parlementaires entre 2009 et 2016, a quitté son poste mardi. "J'ai adressé au président de la République ma démission", a-t-il indiqué dans une déclaration très brève peu après 18 heures. Bruno Le Roux avait été reçu à 14h30, par François Hollande, en présence de Bernard Cazeneuve. 

"J'affirme mon honnêteté". Le ministre de l'Intérieur a justifié sa démission par le fait qu'il ne voulait "en aucun cas" que "ce débat puisse porter atteinte au gouvernement". "J'affirme mon honnêteté", a-t-il martelé. "Mais ma responsabilité est aussi de préserver totalement l'action gouvernementale." Selon lui, son poste très prenant "implique de ne prêter le flanc à aucune instrumentalisation". 

Des contrats "conformes". Bruno Le Roux a rappelé qu'il n'avait rien à se reprocher. "Ces contrats [24 CDD pour ses deux filles], ponctuels et officiels, conformes aux règles juridiques de l'Assemblée nationale, correspondaient tous à des travaux effectivement réalisés. Ces moments de travail en commun étaient importants pour moi comme ils étaient formateurs pour elles."

Dans la foulée de cette démission, l'Élysée a annoncé le remplacement de Bruno Le Roux par Matthias Fekl, jusqu'ici secrétaire d'État au Commerce extérieur.