Bruno Le Maire : "non tout ne se vaut pas" dans les programmes à droite

© Eric FEFERBERG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Bruno Le Maire a présenté son programme présidentiel samedi, insistant sur les différences de projets entre les différents candidats à la primaire républicaine.

Chacun leur tour, ils présentent leurs programmes pour 2017. Après Sarkozy ou Fillon, Bruno Le Maire, candidat de la primaire à droite, a présenté samedi son "contrat présidentiel", qu'il a situé "entre un projet toujours plus violent" et "pas de projet du tout", sans toutefois citer ses concurrents, et affirmant que "tout ne se vaut pas" dans les programmes des candidats. "Nous ne proposons pas la même chose, nous n'avons pas la même vision de la France. Tout ne se vaut pas dans les propositions des candidats à la primaire", a-t-il lancé lors de sa rentrée politique organisée dans un camping près de Sète.

Juppé, Sarkozy et Fillon ne sont pas cités. "La France qui en sortira n'est pas la même", a-t-il assuré. "Si tout se vaut, alors ce n'est pas la peine d'avoir un débat à la primaire projet contre projet!" a ajouté ce challenger. L'ex-ministre de l'Agriculture a passé près de deux heures à expliciter les 1.000 pages de son programme.  "C'est toujours facile en campagne de pousser le bouchon très loin, c'est toujours facile d'avoir des mots plus rudes, plus violent ", a-t-il lancé. "C'est toujours facile en campagne de ne rien dire, ou de ne rien promettre, mais au bout du compte cela ne fait que de la déception", a-t-il lancé, sans nommer aucun de ses concurrents: ni Alain Juppé, ni Nicolas Sarkozy, ni François Fillon.

85 milliards d'euros d'économies. "Entre un projet toujours plus violent et pas de projet du tout je vous propose ce contrat présidentiel", a-t-il ajouté, "un pavé lancé dans la mare politique pour qu'enfin les responsables politiques tiennent parole dans notre pays".  Parmi les véritables nouveautés, la proposition d'abaisser de 7,5% à 6% la CSG, à savoir "le début de la baisse des impôts pour tous dans notre pays". Par ailleurs, il a mis le curseur des économies à 85 milliards d'euros.

Nouveau contrat de travail et renouvellement de la classe politique. Il a ensuite passé en revue un certain nombre de ses propositions comme celle d'un "contrat de travail à objet déterminé" d'une durée de trois ans, renouvelable cinq fois. Il avait commencé par les mesures qu'il rode depuis des mois sur le renouvellement de la classe politique (diminution du nombre de parlementaires, non-cumul des mandats dans le temps...)
Il a aussi évoqué un "plan cambriolage" avec des peines plancher et des "expulsions" pour les "cambrioleurs étrangers".

Quelques attaques envers Fillon et Sarkozy. Sur la dégressivité des allocations chômage, qu'il propose depuis 2011, il a ironisé sur ceux qui l'avaient critiqué à l'époque et qui, maintenant candidats, se "rallient à son panache", en allusion à Nicolas Sarkozy et François Fillon. Il a désigné son équipe de porte-parole: les députés Laure de La Raudière, Salima Saa, Damien Abad, Alain Chrétien, Franck Riester et la vice-présidente du conseil général d'Ile-de-France Stéphanie Von Euw.