Bruno Le Maire : "L’islam politique a ses complicités depuis des années"

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Pauline Rouquette , modifié à
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, était l'invité d'Europe 1, vendredi matin. Évoquant l'islam politique comme étant la base du terrorisme, il a affirmé que celui-ci bénéficiait de "complicités depuis des années", a travers des partis politiques comme La France insoumise ou encore les Verts.
INTERVIEW

"Il y a le terrorisme, oui, le crime qui doit être jugé et condamné", affirme Bruno Le Maire. "Et il y a l'idéologie qui est à la base du terrorisme et qui est plus insidieuse, c'est l'islam politique qui a ses complicités depuis des années en France". Invité de la matinale d'Europe 1, vendredi, le ministre de l'Économie a accusé certains partis politiques d'être complices de cet islam politique. "La France insoumise qui ne cesse d'excuser l'islam politique", mais aussi "une partie des Verts".

La veille, sur Europe 1, le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, avait dénoncé "l’islamo-gauchisme qui a fait des ravages", visant notamment le syndicat étudiant Unef, mais aussi, lui aussi, la France Insoumise.

"Les lois de la République s'imposent à toutes les lois religieuses, sans exception"

"La démocratie, c'est savoir défendre ses convictions et combattre celles qu'on estime nocives pour la nation française", lance le ministre de l'Économie, une semaine après l'attentat à l'encontre du professeur d'histoire-géographie, Samuel Paty. "J'estime que tous ceux qui défendent, soutiennent, excusent l'islam politique sont complices de la volonté de cet islam politique d'abattre la nation française."

Évoquant l'exemple des "élus locaux qui tolèrent les ouvertures différenciées des piscines", Bruno Le Maire dénonce des comportements allant à l'encontre des règles républicaines via une "lâcheté, des petits renoncements, et des accommodements raisonnables" qui, selon lui, "n'ont de cesse d'alimenter l'islam politique". "Ce que nous demandent les Français, c'est de faire respecte les lois de la République", martèle-t-il. "Rappeler que ces lois de la République s'imposent à toutes les lois religieuses, sans exception."

"L'islam politique ne veut pas l'égalité, la liberté, la fraternité"

Saluant les mesures prises par le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre et le président de la République, notamment "les expulsions d'imams radicaux et les fermetures de mosquées lorsque des prêches inacceptables y sont tenus", Bruno Le Maire évoque "un combat plus profond". Un combat qui doit être livré sur le plan culturel, dit-il, "pour réaffirmer notre histoire, et pour ne rien céder à ceux qui veulent déconstruire l'histoire de France."

"Il faut savoir ce qui donne du sens à la nation française", insiste le ministre, rappelant la devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité. "L'islam politique ne veut pas la fraternité, il veut le combat des Français les uns contre les autres ; l'islam politique ne veut pas l'égalité, il veut la domination d'une religion sur la nation ; l'islam politique ne veut pas la liberté, il ne cesse de la combattre", abonde-t-il. "Il est temps que les Français se lèvent et fassent preuve d'un esprit de résistance".