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Antoine Terrel , modifié à
Invité mercredi d'Europe 1, l'eurodéputé LR et ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a sévèrement jugé la réforme des retraites du gouvernement. 
INTERVIEW

Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites est entrée dans son deuxième mois, le gouvernement va-t-il enfin s'entendre avec les partenaires sociaux ? Mercredi, à la veille d'une nouvelle journée de manifestation, la circulation des trains et des transports publics devrait à nouveau être très perturbée. A droite, si Les Républicains ne seront pas dans la rue aux côtés des opposants, on jette toutefois un regard sévère sur le projet du gouvernement. Invité mercredi d'Europe 1, l'eurodéputé LR et ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux fustige notamment un "projet cafouilleux auquel personne ne comprend rien et qui inquiète tout le monde". 

Alors que le patron de Les Républicains Christian Jacob réclame le retrait du texte, Brice Hortefeux reconnaît qu'il fallait "avoir le courage et la lucidité d'affirmer qu'une réforme doit être engagée", pour changer un modèle "à bout de souffle". Mais, ajoute-t-il d'entrée, celle de l'exécutif est "obscure, illisible". 

La réforme des retraites "va coûter des dizaines de milliards d'euros

"Voila deux ans que le président de la République a chargé un responsable de préparer la réforme, et aujourd'hui, dans un secteur, nous sommes dans une situation de blocage qu'on a jamais connu de toute la Ve et la IVe république", regrette encore Brice Hortefeux.  

Brice Hortefeux déplore également le manque de garantie sur l'équilibre financier du projet. "Personne au gouvernement n'est capable de nous dire combien la réforme va coûter", tacle-t-il, assurant que cette dernière devrait au final coûter "des dizaines de milliards d'euros". Alors que l'exécutif annonçant la suppression des régimes spéciaux, "on parle désormais de régimes spécifiques et on en est à onze dérogations", ajoute l'ancien ministre de Sarkozy. Dans ce projet, conclut-il, "il n'y a pas d'unité, pas de garanties financières et pas de simplification".