"Borloo peut aller à la pêche"

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Hélène Favier , modifié à
Cohn-Bendit a qualifié de "ridicule" le recul du gouvernement sur la taxe carbone, sur Europe 1.

"Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno sont au chômage partiel (...). S’ils ont envie d’aller à la pêche pendant le printemps, parce qu’ils n’ont rien à faire, c’est leur droit", a ironisé Daniel Cohn-Bendit mercredi sur Europe 1, après le recul du gouvernement, mardi, sur la taxe carbone.

"Copé fait la pluie et le beau temps"

Sur ce dossier, "la position du gouvernement est ridicule", a lancé laconiquement l’eurodéputé estimant qu’il démissionnerait s’il était à la place du ministre de l'Ecologie et de sa secrétaire d’Etat.

Estimant que les deux membres du gouvernement n’avaient plus de pouvoir, le leader d’Europe Ecologie a ensuite estimé : "maintenant c’est Jean-François Copé (le patron des députés UMP) qui fait la pluie et le beau temps au gouvernement (...). Tout le monde se met à genoux devant les tendances les plus réactionnaires de son groupe parlementaire", a-t-il insisté rappelant que le député UMP s’était farouchement opposé à la taxe carbone. "Maintenant je ne vois pas comment Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno pourront faire quoique ce soit."

"Royal dit n'importe quoi"

Daniel Cohn-Bendit a ensuite fustigé la position de Ségolène Royal sur ce dossier de la taxe carbone : "Ségolène Royal, des fois, dit n’importe quoi. N’importe quoi", s’est indigné l’eurodéputé.

La présidente de la région Poitou-Charentes avait assuré mardi soir sur TF1 que la taxe carbone "était parfaitement injuste et anti-sociale et que c'est une bonne chose qu'elle soit retirée" par le gouvernement.

"Si de temps en temps, elle lisait certains dossiers, par exemple la proposition de la taxe contribution énergie par Michel Rocard, elle verrait qu’elle était contributive et qu’elle n’est pas anti-sociale", a conclu le leader d’Europe Ecologie.

Le Premier ministre a annoncé mardi, lors d'une réunion de députés UMP, que la taxe carbone ne pourrait pas être mise en place en France tant qu'un dispositif similaire ne serait pas mis en oeuvre au sein de l'Union européenne, sous peine de mettre en danger la "compétitivité" des entreprises françaises.

- Et vous, que pensez-vous du recul du gouvernement sur la taxe carbone ?