Borloo mise sur sa fibre sociale

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avec AFP , modifié à
Invité de Canal +, le ministre a mouché ses détracteurs, et insisté sur la "justice sociale".

Pour Jean-Louis Borloo, le remplacement ou non du Premier ministre François Fillon par le président de la République relèvera d’un "choix politique". C’est en ces termes que le ministre de l’Ecologie et de l’Energie a commenté dans Dimanche +, sur Canal + , l’agitation médiatique autour de sa possible nomination à Matignon.

"De la justice sociale"

Donné favori pour le poste de Premier ministre, il a précisé ne pas avoir discuté avec le chef de l'Etat du sujet, et a choisi d’insister sur son profil social. "Moi ce que j'ai entendu de la rue, et d'une manière générale de la crise, c'est que plus il y a de crises, plus il y a besoin de justice sociale, de justice fiscale, de respect", a-t-il estimé.

Jean-Louis Borloo a appelé à "reprendre le chemin de la cohésion sociale", "bâtir avec tous les partenaires un développement accéléré sur le logement, la qualification de la jeunesse", à "tendre la main aux plus fragiles" et à "considérer que la richesse d'un pays ce sont ses ressources humaines". "Chacun est maintenant à sa vérité, moi je serai à ma vérité dans mon engagement politique où que je sois", a-t-il ajouté. "Il sera pour défendre la justice sociale et l'emploi", a-t-il promis.

Interrogé sur sa préférence entre rester à l'Ecologie ou être Premier ministre, il a répondu : "Ce que je vois simplement c'est que cette espèce de débat, que je trouve d'ailleurs assez inélégant à l'égard du Premier ministre et des équipes en place, ne reflète pas la réalité"."Au fond, il va y avoir un choix politique, il ne s'agit pas de recruter un Premier ministre, ça n'a pas de sens en soi, c'est un choix politique", a-t-il martelé.

Sa réponse à François Bayrou

Jean-Louis Borloo a également tenu à répondre à ses détracteurs, en laissant entendre que ses vingt ans d'action politique lui donnaient une certaine légitimité pour franchir une nouvelle étape. "J'ai l'impression de relire le même film", a-t-il lancé en souriant, "tout d'un coup je deviens brouillon, je suis mal coiffé, ou je suis trop bien coiffé, enfin j'ai pas la tête de l'emploi".

Il a ainsi répondu à François Bayrou qui, le matin-même, sur Europe 1, avait sous-entendu que Jean-louis Borloo n'aurait pas la "solidité" et la "stabilité" qu'exigeraient le poste de Premier ministre.

Ecoutez-le dimanche matin sur Europe 1 :

Une "amabilité" balayée par Jean-Louis Borloo. "Qu'un centriste, quelqu'un qui est dans son camp clairement mais très attentif à ces sujets (de justice sociale) soit un peu dérangeant pour un certain nombre de gens, je trouve ça normal et je considère que c'est un hommage qui m'est rendu", a-t-il ironisé.