Bioéthique : confirmation de l'interdiction

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avec AFP

L'Assemblée a de nouveau voté mardi l'interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l'embryon et les cellules souches, ce que le PS a qualifié d'"occasion manquée" et les Verts de "régression", lors de la deuxième lecture du projet de loi bioéthique.

Le texte, qui révise les lois bioéthique de 2004, a été adopté par 280 voix contre 217. Onze députés UMP et quatre députés Nouveau Centre (NC) ont voté contre. Il a toutefois recueilli un peu plus d'adhésion chez les députés de la majorité qu'en première lecture. Certains ont changé d'avis, comme l'ancien ministre Hervé Mariton (UMP) qui a cette fois voté pour. Le PS a voté contre le texte, ayant fait d'une autorisation encadrée de la recherche sur l'embryon et les cellules souches son cheval de bataille.

Outre le statu quo sur la recherche, les députés ont refusé l'interdiction du transfert post-mortem d'embryon. Ils ont également repoussé une disposition du Sénat qui ouvrait aux femmes homosexuelles la possibilité de recourir à l'assistance médicale à la procréation. Ils ont en outre retouché les conditions du diagnostic prénatal, en exigeant une "information loyale, claire et appropriée" pour la femme, alors qu'une formule adoptée en première lecture avait crée l'émoi dans le monde médical.

Le texte doit désormais retourner au Sénat. En cas de désaccord - ce qui est vraisemblable vu les positions prises au Sénat -, une commission mixte paritaire tranchera.