Besancenot veut consolider ses bases dans le Nord

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Administrator User , modifié à
Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l'élection présidentielle, s'est rendu à Boulogne-sur-Mer et à Calais, dans le Pas-de-Calais, un département ancré à gauche.

Oliiver Besancenot était hier dans le Pas-de-Calais. Il y a rencontré des militants et sympathisants de son parti, tentant de capitaliser sur des évènements passés - le non au référendum sur la Constitution européenne et les manifestations anti-CPE. A Calais, 350 personnes étaient venues l'écouter en début de soirée au théâtre municipal. Des affiches proclamaient: "Nos vies valent plus que leurs profits". "Il faut une vraie gauche, à gauche du PS et de Royal" estime Claude, une Calaisienne de 48 ans, déjà venue écouter récemment Arlette Laguiller, la candidate de Lutte ouvrière. "Bien sûr, on sait ce qu'il va dire, c'est sans surprise, mais Arlette et José (Bové) aussi on connaît leurs discours" dit Paul, 65 ans, qui votera "pour une vraie gauche". La ville est presque une étape incontournable pour les candidats à gauche de la gauche. Calais est l'une des dernières grandes villes détenues par le Parti communiste et l'extrême gauche y fait des scores traditionnellement plus élevés que la moyenne nationale. Au premier tour de la présidentielle de 2002, la gauche non socialiste avait totalisé plus de 25% des voix. Aux dernières municipales, le maire Jacky Hénin a obtenu 47% des voix au premier tour et a été confortablement élu au second. "Je ne suis pas ici pour faire la voiture-balai derrière les partis de la gauche plurielle", souligne Olivier Besancenot qui affirme "aller partout avec le même entrain". "Le Nord et le Pas-de-Calais sont plus touchés que les autres, ici les gens ont un sentiment de révolte et d'injustice que je partage mais aussi un grand sentiment de fierté." Dans son entourage, on reconnaît cependant que l'enthousiasme de 2002 n'est pas toujours présent. "En 2002, c'était nouveau, le jeune facteur se lançait, c'est vrai que là le souffle n'est pas exactement le même", lâche Laurent Roussel, responsable calaisien de la LCR. "Mais il monte en puissance, même s'il est encore jeune."