Bernard Cazeneuve va recevoir les syndicats de policiers en colère

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit recevoir ce mercredi les syndicats de policiers qui réclament plus de moyens.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit recevoir ce mercredi les syndicats de policiers qui réclament plus de moyens. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec Reuters , modifié à
Le ministre de l'Intérieur reçoit mercredi les syndicats de fonctionnaires de police, après les manifestations spontanées des deux dernières nuits.

Les syndicats de police seront reçus mercredi à 16h30 par Bernard Cazeneuve au lendemain de nouvelles manifestations spontanées de policiers dans plusieurs villes de France pour demander plus de moyens et de fermeté.

"Marche de la colère policière et citoyenne". Le mouvement, qui avait été lancé hors de tout cadre syndical, a été rejoint mercredi par le syndicat Unité SGP police FO qui a appelé à une "marche de la colère policière et citoyenne" le 26 octobre à Paris et en province. Les manifestants, qui se sont rassemblés lundi soir sur les Champs-Elysées et dans d'autres villes mardi soir, reprochent au Premier ministre Manuel Valls et à Bernard Cazeneuve de multiplier les déclarations et de ne pas leur donner réellement les moyens humains et matériels d'exercer leurs missions.

Ce mouvement de protestation policière survient dix jours après une attaque au cocktail Molotov contre deux patrouilles de police à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, qui a grièvement blessé deux policiers, dont un est toujours hospitalisé.

Ne pas "rentrer dans un cycle de sanctions".  A la sortie du conseil des ministres, Bernard Cazeneuve a affirmé qu'il ne voulait "pas entrer dans un cycle de sanctions" après les manifestations de ras-le-bol des policiers mais "rappeler des principes" faisant référence à la saisie par l'Inspection générale de la police nationale des manifestations spontanées des fonctionnaires de police. Le ministre de l'Intérieur reçoit les syndicats de police pour "rassurer ceux qui sont inquiets et apporter le nécessaire apaisement", "dans le refus des outrances et de certaines formes de démagogie".

De son côté, François Hollande a réaffirmé son "soutien" aux policiers et a appelé au "dialogue" avec les syndicats, selon le porte-parole de l'Elysée, Stéphane Le Foll.