Benoît Hamon tape sur Marine Le Pen, "une imposture et un mensonge total"

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© Damien MEYER / AFP
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Theo Maneval, édité par R.Da. , modifié à
Le socialiste, qui peine à créer une forte dynamique autour de sa campagne, s'en est pris à la candidate FN vendredi soir, au Havre.

Il veut reprendre du poil de la bête. Benoît Hamon était à l'offensive vendredi soir pour tenter de relancer sa campagne, alors que les enquêtes d’opinion ne le donnent qu’à 13%, loin derrière François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Le socialiste était en meeting au Havre, dans une salle loin d'être comble, avec 1.500 personnes et beaucoup de sièges vides. Il a défendu ses propositions sur l'Europe, mais a également cogné une nouvelle fois sur Emmanuel Macron, avant de s'en prendre à Marine Le Pen.

Une France apaisée ? "Elle ne vend que du vent, du désordre", a estimé Benoît Hamon à propos de la dirigeante frontiste. "C’est quand même Madame Le Pen qui arrive, et qui nous dit : ‘je suis candidate de la France apaisée’. Mais qui ne voit pas qu’il y a là une imposture et un mensonge total ? Qui ne voit pas que demain, elle, qui a voulu mettre au pas les fonctionnaires de police, les juges et la presse, ne créera que du désordre et de la violence ?", a-t-il interrogé.

Une campagne sur la peur. Alors qu’il avait largement fustigé le projet d’Emmanuel Macron lors de son passage jeudi dans L’Emission politique sur France 2, estimant le candidat d’En marche ! "dangereux" parce qu’il prépare, selon lui, "une France ingouvernable", véritable "marchepied" pour l’extrême-droite, cette fois l'ex-frondeur s’en est directement pris à la fille de Jean-Marie Le Pen, l’accusant de faire campagne sur la peur.

"Qui ne voit pas que ce qu’elle est en train de libérer dans le pays c’est le pire, et notamment chez celles et ceux qu’elle installerait à tous les postes de pouvoir, dans le pouvoir politique, dans l’administration, pour visser la société. Qui ne voit pas que, demain, la préférence nationale, ce serait le désordre et la violence? C’est tout sauf apaisé !", s’est insurgé Benoît Hamon sous les acclamations d’une foule de militants plutôt clairsemées.