1:30
  • Copié
, modifié à
Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, le fondateur de Génération.s enjoint à ne pas chercher "un seul responsable" à la montée des actes antisémites en France.
INTERVIEW

Face à la brusque recrudescence des actes antisémites, de nombreux responsables politiques ciblent la montée ces dernières années de l'islam radical. Ancien élu de Trappes, Benoît Hamon estime cependant que le problème est bien plus large. "Se dire : 'on a une montée des actes antisémites, cherchons un bouc émissaire ou un seul responsable, et ce responsable serait seulement dans les quartiers', c'est grave. C'est la non-réponse au problème. La réponse aujourd'hui à l'antisémitisme, c'est de le prendre dans sa totalité", a-t-il déclaré jeudi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

>> De 7h à 9h, c'est deux heures d'info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Un risque de stigmatisation pour les jeunes musulmans. "Est-ce que l'on peut dire que l'antisémitisme n'est pas réservé a quelques groupes dans les quartiers, est-ce que l'on peut dire que les gens qui mettent des croix gammées ne sont pas des gens qui sont musulmans ?", interroge Benoît Hamon, qui réfute toute accusation de laxisme.

"Laxiste, c'est qui ? C'est ceux qui, aujourd'hui, font d'une population les boucs émissaires d'une situation violente en disant que s'il y a une montée de l'antisémitisme se serait seulement le fait de jeunes musulmans. Ça, je ne le dirais jamais, jamais !", martèle l'ancien socialiste.