François Bayrou dévoile son programme présidentiel. Le détail se trouve dans un livre qu'il vient d'achever "Le Projet espoir" (Plon) et qui sortira à la fin du mois. Priorité est donnée au désendettement, à l'Education et aux entreprises. Mais jeudi soir sur France 2 dans l'émission "A vous de juger", le candidat UDF a donné des précisions et il a notamment chiffré son programme présidentiel à "20 milliards à peu près", un coût "entièrement équilibré par des économies". François Bayrou a proposé la possibilité pour chaque entreprise de créer deux emplois sans charges sociales, ce qui coûterait "6 milliards d'euros. Sur les retraites, il promet une réforme notamment des régimes spéciaux et qu'elle sera soumise au "référendum des Français". Il a aussi évoqué le logement social en prônant la fermeté maximale avec les communes qui ne respectent pas les 20% de HLM sur leur territoire. Toujours dans le domaine du logement, il s'est déclaré favorable à une "suppression des cautions" pour les locations. Il propose leur remplacement par "des assurances mutuelles". Autres annonces importantes, François Bayrou s'est dit favorable à l'adoption simple par les couples homosexuels et au vote des étrangers pour les élections locales s'ils habitent en France depuis 10 ans. Mais jeudi soir sur France 2, François Bayrou a aussi multiplié les messages en direction de l'électorat de gauche. Il insiste sur sa proximité avec des personnalités socialistes et notamment Jacques Delors. Interrogé sur son choix de Premier ministre s'il était élu président de la République, le candidat UDF a indiqué que ce ne serait pas forcément un centriste. "C'est quelqu'un qui se complète bien avec moi", a-t-il précisé en ajoutant aussi qu'un gouvernement composé de "15-16 ministres, c'est bien, et à ne pas dépasser". En tout cas, la stratégie globale de François Bayrou semble payer. Selon un sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro, 74% des Français estiment que le président de l'UDF est le plus crédible des candidats quand il dénonce "la foire aux promesses".